Le grand George Miller sera présent à Cannes cette année pour y présenter son nouveau long-métrage emmené par Idris Elba et Tilda Swinton (Three Thousand Years of Longing). L’occasion de revenir sur son film le plus culte : Mad Max.
On pourrait croire sur un simple a priori, que le film a été créé de toutes pièces par un passionné de cinoche faisant ses gammes avec les moyens du bord avec l’envie féroce de percer dans le cinéma. C’est à la fois vrai et faux. Vrai, Mad Max a été fait avec trois bouts de ficelles (environ 350.000 dollars). Vrai aussi, George Miller aimait bien le cinéma. Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, le bonhomme n’était pas vraiment à fond dans le milieu à la base et quand il a commencé à faire ses courts-métrages, il n’envisageait pas du tout de faire carrière.
A l’origine, George Miller était… médecin-urgentiste ! Il était alors régulièrement confronté au tragique spectacle des accidents de voitures et de motos. C’est lors d’une résidence dans un hôpital de Sidney qu’il va faire la connaissance de celui qui deviendra son ami et associé : Byron Kennedy. Lequel se voulait être un cinéaste amateur. Lié d’amitié, ils produiront ensemble un court-métrage (Violence at the Cinema) qui remportera de nombreux prix en festivals. Un second court-métrage suivra mais Miller n’envisageait toujours pas le cinéma comme une possible carrière confiera t-il un jour à l’Australian Broadcasting Corporation. Des années plus tard, Miller imagine une histoire basée sur ce qu’il a pu voir dans son travail d’urgentiste. Il pense à l’histoire d’un homme sans sentiment, qui arpente les routes pour secourir des accidentés. On se rapproche. L’histoire évolue quand Miller se dit qu’un futur dystopique serait un cadre plutôt mal. Et un ami lui suggère d’introduire les effets du choc pétrolier de 1973 à tout ça (en Australie, les conséquences furent majeures sur les importations de pétrole). Le film prend forme, enfin. La guerre pour le pétrole, l’homme qui veut fuir les violences routières avec sa famille, les accidentés sur le bitume… les bases sont là. George Miller et Mel Gibson
Miller et Kennedy devront se battre pour trouver des financements et lancer le chantier du film. Puis viendra le moment de trouver les interprètes. Et Mel Gibson entre dans l’histoire. Celui qui n’avait alors pas fait grand-chose jusqu’ici (une apparition dans Summer City en 1977) se pointe au casting avec un pote d’école, en se doutant bien qu’il n’aura jamais le rôle. Et pour cause, la veille, Mel Gibson s’était retrouvé au milieu d’une bagarre d’ivrognes dans un bar et s’était fait péter la gueule. Il en était ressorti avec un nez amoché, une fracture de la mâchoire et diverses contusions. Quand il s’est pointé devant le directeur de casting, sa gueule tuméfiée a fait sensation, en résonance avec certaines scènes du script. On lui demandera de revenir dans 15 jours car « On cherche justement des monstres« . Gibson fut pris, même si quand il revînt pour des essais deux semaines plus tard, il était méconnaissable une fois ses ecchymoses parties. A noter que certains spécialistes mettent en doute cette histoire très « fortuite ». Selon eux, elle aurait été inventée par des publicistes pour forger la légende du film et de Gibson.
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Film culte, Mad Max est en parti ne de la rencontre entre un medecin et un jeune acteur quivenait de se faire casser la gueule ! The post Le saviez-vous ? : Mad Max, l’histoire d’un docteur et d’un cassage de gueule first appeared on Mondocine.
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