Nom : The Hallow
Père : Corin Hardy
Date de naissance : 2015
Majorité : 30 mars 2016
Type : Sortie en salles
Nationalité : Angleterre
Taille : 1h35 / Poids : NC
Genre : Epouvante-horreur
Livret de famille : Joseph Mawle, Bojana Novakovic, Michael McElhatton, Michael Smiley…
Signes particuliers : Enfin un bon film d’horreur terrifiant au cinéma !
AUX CONFINS DES LÉGENDES DU FOLKLORE IRLANDAIS
LA CRITIQUE
Résumé : Envoyé en Irlande par son entreprise afin d’élaborer un nouveau projet de recherche, Adam Hitchens s’installe, avec sa femme et leur bébé, en plein cœur d’une forêt mystérieusement épargnée par le déboisement industriel. Mis en garde par les habitants du village voisin contre une terrifiante menace qui pèse sur leur fils, le couple fait d’abord preuve de scepticisme, avant de réaliser qu’ils seront seuls à lutter contre les gardiens de ce « sanctuaire »…L’INTRO :
Si le nom de Corin Hardy ne vous dit probablement rien, fort à parier que cela ne durera pas bien longtemps. Et pas seulement parce que ce jeune britannique passionné d’épouvante depuis sa plus tendre enfance, devrait réaliser prochainement le reboot du cultissime The Crow. S’il s’est vu soudainement propulsé à la tête de cette entreprise hautement périlleuse alors qu’il ne jouit pas pour l’heure d’une très grande notoriété, c’est tout simplement parce que Corin Hardy peut compter sur deux bonnes cartes de visite parlant pour lui. D’un côté, quelques courts-métrages remarqués et de l’autre, ce premier long-métrage qu’est Le Sanctuaire. Ou quand The Descent rencontre les légendes du folklore irlandais !L’AVIS :
Depuis quelques années, on n’a tristement que rarement l’occasion de s’emballer pour un film d’épouvante sortant au cinéma. Il faut dire que la machine hollywoodienne a quasiment assassiné le genre en le sacrifiant sur l’autel de la production en série destinée à satisfaire les ados en mal de sensations fortes. Le bilan est consternant et n’a d’ailleurs de cesse de consterner tous les vrais mordus d’horreur, confrontés à de bien piètres exercices aussi débilitants que sans saveur. Fort heureusement, il arrive de temps à autre, qu’une petite prouesse traverse le marécage des sorties DTV pour venir rappeler une réalité dont on commence à douter : non, le cinéma de genre n’est pas totalement éteint et peu encore vibrer sous l’impulsion de passionnés talentueux. C’est le cas du britannique Corin Hardy, bercé par les hits des années 70, biberonné par Steven Spielberg ou les grandes heures de la Hammer. Il lui aura fallu huit ans pour concrétiser ce premier effort. Au vu du résultat, sa patience aura porté ses fruits. Indéniablement réussi et viscéralement terrifiant, Le Sanctuaire est tout simplement l’une des meilleures péloches d’épouvante vue depuis un bail ! Plongeant amoureusement dans le vivier du folklore fantastique irlandais et ses nombreuses légendes effrayantes, Le Sanctuaire est une boule de stress flippante, capturant le spectateur entre ses griffes de sa première à sa dernière minute. Contrairement à de nombreux films de genre faisant dans l’esbroufe patentée pour mener en bateau le spectateur sur les flots de l’arnaque, la série B de Corin Hardy ne tarde pas une heure pour nous immerger dans le vif de son sujet. Cauchemar horrifique mené tambour battant, Le Sanctuaire démarre vite et bien, et impose un rythme infernal, entre tension, angoisse et terreur ! Plus fort, il réussit même à nous convaincre et à nous combler alors que tous les clichés propres au genre sont réunis et utilisés. Une maison perdue dans les bois, des voisins menaçants, une belle famille avec un joli petit bébé tout craquant, et une entité bizarre et visqueuse qui va les cibler et leur coller aux basques… Que du déjà-vu en somme. Mais sur les bases de ce classicisme éculé, Corin Hardy s’illustre et signe une petite réussite au triomphe modeste. Le Sanctuaire n’invente rien et ne cherche pas à abattre la carte d’une originalité sans faille, mais peut compter sur une mise en scène inspirée et efficace, sur un imaginaire sombrement élégant et véritablement angoissant, sur des effets spéciaux splendides, et enfin sur une maîtrise de chaque instant associée à une ambiance dès plus prenante. Et en quelques scènes mémorables d’effroi, le film de ridiculiser toutes les âneries insipides qui pullulent sur les écrans depuis quelques temps en se montrant à la fois respectueux du registre dans lequel il s’insère tout en essayant de lui apporter un peu de fraîcheur.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux