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LAST BREATH d’Alex Parkinson : la critique du film

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Spectateurs

Nom : Last Breath
Père : Alex Parkinson
Date de naissance : 27 octobre 2025
Type : Disponible en VOD
Nationalité : USA
Taille : 1h33 / Poids : NC
Genre : Thriller, Drame

Livret de Famille : Woody HarrelsonSimu LiuFinn Cole

Signes particuliers : Bien fichu.

Synopsis : Un plongeur est coincé au fond de la mer du Nord avec seulement cinq minutes d’oxygène dans son réservoir…

AU FOND DE LA MER, PERSONNE NE VOUS ENTEND CRIER

NOTRE AVIS SUR LAST BREATH

2012, Chris Lemons fait partie d’une équipe qui plonge à 92 mètres de profondeur pour réparer un pipeline. Un accident le conduit à rester bloqué dans les tréfonds de la mer du Nord, sans lumière ni oxygène. Son histoire terrifiante donnera un documentaire en 2019 coréalisé par Alex Parkinson, le même Parkinson qui en signe aujourd’hui une adaptation en film de cinéma. Emmené par un casting convaincant (Woody Harrelson, Simu « Shang-Chi » Liu et Finn Cole), Last Breath est un thriller sous-marin jouant des gammes entre le film catastrophe et le survival apnéique.

En transposant son documentaire en fiction, Alex Parkinson n’a pas tremblé (sans mauvais jeu de mots). Le cinéaste s’est bien appliqué à restituer tous les fondamentaux de l’histoire terrible de Chris Lemons avec une volonté claire d’hyperréalisme. On la sent dès la première demi-heure, où Parkinson expose minutieusement la dangerosité de la mission. Plonger à saturation à près de 100 mètres de profondeur dans un environnement hostile, n’est pas une activité de vacancier à la Barbade. Chaque détail veut votre mort, chaque micro défaillance ou erreur peut provoquer un effet domino entraînant… la mort. Dès que les plongeurs, pourtant chevronnés, mettent un pied hors de leur caisson hyperbarre, le spectateur est invité à ressentir le poids écrasant de la masse aquatique, l’angoisse d’une obscurité totale, le sentiment d’une immensité effrayante, le périlleux d’un espace où la vie ne tient qu’à un fil très très fragile.

Cette méthodologie du réalisme filmique, Parkinson va la tenir jusqu’au bout. Tout en rendant son thriller tendu et haletant, le cinéaste ne va céder à quasi aucun effet de spectacularisation à l’hollywoodienne. Last Breath se veut clinique et en prendrait presque des airs de docufiction tant l’écriture est minimaliste, quitte à louper le coche du survival catastrophe épique pour s’en tenir à une stricte narration des faits. Car les faits se suffisent à eux-mêmes pour rendre compte d’une histoire sous haute tension aussi incroyable que captivante.

Maîtrisant bien la mise en scène de son univers claustrophobique, Alex Parkinson signe une série B dont on ne pourra que saluer la simple efficacité. Car Last Breath est en effet très simple dans son élaboration et très efficace dans son rendu. Si le film est coincé par sa petitesse générale, contrecoup d’un effet d’agrandissement sur 1h30 d’une histoire « résumable » en 30 minutes, il n’en demeure pas moins une bonne surprise, bien au-delà des minces attentes qu’il laissait poindre du haut de son allure de petit DTV sans grande envergure. Seule ombre au tableau, outre son manque de souffle et de vision artistique, la trop grande présence d’une musique qui aurait gagné à la mettre parfois en sourdine, car on ne peut s’empêcher de se dire que le silence des fonds marins est à coup sûr bien plus flippant que la moindre partition stressante imaginée en studio.

Par Nicolas Rieux

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