Mondomètre
Carte d’identité :
Nom : L’ascension
Père : Ludovic Bernard
Date de naissance : 2016
Majorité : 25 janvier 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h43 / Poids : NC
Genre : Comédie
Livret de famille : Ahmed Sylla, Alice Belaïdi, Kevin Razy, Nicolas Wanczycki, Waly Dia, Maïmouna Gueye, Denis Mpunga…
Signes particuliers : T2 Trainspotting ressemble à son ancêtre autant qu’il s’en démarque. Étrange mais intelligent.
LOSERS D’HIER ET D’AUJOURD’HUI
LA CRITIQUE DE L’ASCENSION
Résumé : « Pour toi, je pourrais gravir l’Everest !» Samy aurait mieux fait de se taire ce jour-là… D’autant que Nadia ne croit pas beaucoup à ses belles paroles. Et pourtant… Par amour pour elle, Samy quitte sa cité HLM et part gravir les mythiques 8848 mètres qui font de l’Everest le Toit du monde. Un départ qui fait vibrer ses copains, puis tout le 9-3 et c’est bientôt la France entière qui suit avec émotion les exploits de ce jeune mec ordinaire mais amoureux. A la clé, un message d’espoir : à chacun d’inventer son avenir, puisque tout est possible.
Un jeune black des citées qui part gravir l’Everest pour prouver son amour à une fille de son quartier ! Le pitch de L’Ascension relèverait presque du grand n’importe quoi sorti des cerveaux de scénaristes en panne d’inspiration… s’il n’était pas tiré d’une histoire vraie ! Cette histoire, qui avait fait le tour des médias en 2008, c’est celle de Nadir Dendoune, lequel avait ensuite relaté son exploit dans un livre baptisé Un Tocard sur le Toit du Monde. Pour son premier long-métrage, l’ancien assistant-réalisateur de renom Ludovic Bernard (collaborateur de Matthieu Kassovitz ou Guillaume Canet) s’empare du sujet et le porte à l’écran dans une comédie d’ores et déjà couronnée de succès, acclamée dans ses nombreuses avant-premières et doublement récompensée au festival de l’Alpe d’Huez (prix du jury et prix du public).
L’Ascension, c’est la savoureuse combinaison d’ingrédients qui fonctionnent ensemble à merveille, dans un feel good movie qui s’impose comme l’une des jolies surprises de ce mois de janvier. Portée par l’humoriste Ahmed Sylla, lequel se découvre des talents insoupçonnés de comédien, le film de Ludovic Bernard est un délicieux cocktail de rires, d’émotion, de romantisme et d’aventure. On en retiendra la sincérité du jeu d’un Ahmed Sylla au sourire tellement franc qu’il en devient communicatif, on en retiendra l’honnêteté du ton, la tendresse qui traverse le film de bout en bout, la sensibilité galvanisante qui nous amène à vivre pleinement ce périple incroyable aux côtés de ce héros improbable, on en retiendra la chaleur humaine qui se fraye un chemin au milieu du cadre glacial de ce toit du monde montagneux, on en retiendra les franches envolées rieuses ou les jolis moments d’émotion qui naissent sans forcer l’écriture, et enfin, on en retiendra sa succulente galerie de personnages secondaires auxquels on s’attache terriblement (de Johnny le fidèle sherpa, que l’on aimerait adopter sur le champ à Jeff, le guide qui sourit jamais), tous rangés derrière un Ahmed Sylla au capital sympathie redoutable !
L’Ascension est une belle histoire, simple, humble et authentique, une comédie romantique originale qui emporte sans résistance, en offrant une grosse dose de baume cœur. Un petit régal qui brille par son absence de prétention et le positivisme de son message, à déguster comme un bonbon, du genre de ceux que mange son protagoniste pendant sa folle ascension vers les sommets. On souhaite d’ailleurs au film de connaître le même destin !
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux
En pleine ascension Mordociné