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LA LA LAND de Damien Chazelle : la critique du film

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note 5 -5
Carte d’identité :
Nom : La La Land
Père : Damien Chazelle
Date de naissance : 2016
Majorité : 25 janvier 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 2h08 / Poids : NC
Genre : Comédie musicale, romance

Livret de famille : Ryan Gosling, Emma Stone, John Legend, J.K. Simmons…

Signes particuliers : Un chef-d’oeuvre, tout simplement.

DAMIEN CHAZELLE RESSUSCITE LA COMÉDIE MUSICALE !

LA CRITIQUE DE LA LA LAND

Résumé : Au cœur de Los Angeles, une actrice en devenir prénommée Mia sert des cafés entre deux auditions. De son côté, Sebastian, passionné de jazz, joue du piano dans des clubs miteux pour assurer sa subsistance. Tous deux sont bien loin de la vie rêvée à laquelle ils aspirent… Le destin va réunir ces doux rêveurs, mais leur coup de foudre résistera-t-il aux tentations, aux déceptions, et à la vie trépidante d’Hollywood ? La La LandDamien Chazelle serait-il un impatient que les démons de la caméra démangent ? Le jeune cinéaste américain aura à peine eu le temps de digérer les louanges qui se sont déversés sur son formidable Whiplash, que le voilà déjà reparti en piste avec un projet venu d’ailleurs. Pour son second long-métrage, forcément très attendu après son coup de maître inaugural, il signe une comédie musicale romantique baignant dans un doux charme rétro conjugué à son style moderne, créatif et mordant, le tout porté par le duo Emma Stone/Ryan Gosling, qui se reforme pour la troisième fois à l’écran après Crazy Stupid Love et Gangster Squad. La La Land prend la direction du Los Angeles d’aujourd’hui, où une jeune actrice qui tente de percer va faire la rencontre d’un pianiste féru de jazz. Ils ont chacun leurs rêves, ils vont tomber amoureux, mais leur belle histoire va t-elle résister au monde trépidant d’Hollywood ? On pense lointainement au Café Society de Woody Allen, mais Damien Chazelle s’inscrit dans une toute autre stratosphère que le maître new-yorkais en baisse de forme. la_la_land_3Véritable explosion de saveurs, de magie, de grâce et de beauté, La La Land est un chef-d’œuvre, un ofni audacieux, unique et majestueux, un film vibrant auquel aucun superlatif ne pourrait vraiment rendre justice. Passé un premier exercice qu’il a su convertir en excellente pépite fiévreuse, Damien Chazelle franchit un cap et réussit le plus dur, l’œuvre de la confirmation. Le jeune prodige s’affirme en tant qu’artiste génial, capable de toutes les prouesses. Il fallait oser faire une comédie musicale moderne, genre souvent perçu comme un peu désuet dans notre monde actuel où les super-héros en collant répondent aux actionner plein de fusillades et d’explosions. Avec son sens inné de l’énergie tonitruante, du rythme qui swingue, du rêve qui repousse les limites de l’écran, Damien Chazelle accomplit un miracle précieux. La La Land est du grand cinéma en lettres dorées et majuscules, un cinéma bercé par une tendre naïveté où la méchanceté n’a pas sa place, où l’art du conte prévaut sur le cynisme, où « l’autant » en emporterait presque le vent. La La Land, c’est deux heures de poésie, d’émotion, de rire, deux heures d’amour, de danses et de chansons, le tout filmé avec une virtuosité fabuleuse entre plan-séquences virevoltants et idées de mise en scène incroyables. Chaque image est une composition fourmillant de mille détails, chaque scène est une création maladivement pensée, chaque minute est un accomplissement portant haut la bannière d’un enchantement féerique.

Damien Chazelles fulminante Eröffungsnummer "Traffic"

Alors que les couleurs éclatantes enivrent, que les musiques entraînantes emportent, que les danses endiablées ravivent d’émouvants souvenirs (on pense fort à Jacques Demy, à Stanley Donen et tous les autres), le duo Emma Stone-Ryan Gosling régalent, ressuscitant l’époque des Gene Kelly et Cyd Charisse. Magiques à l’écran, ils donnent le meilleur d’eux-mêmes pour incarner la magnifique romance tricotée par Damien Chazelle. Le charme mutin de la première répond au charisme séduisant du second, et leurs pas se règlent à la perfection au rythme de cette parenthèse enchantée qui redonne foi dans le pouvoir du cinéma, capable de transporter le spectateur vers un ailleurs où le spectacle est roi. C’est bien simple, il y a plus de cinéma dans La La Land que dans 90% de la production américaine annuelle. Dans une galaxie lointaine, très lointaine, tous les réalisateurs sont comme Damien Chazelle, et tous les films ressemblent à La La Land. Dans cette galaxie lointaine et imaginaire, le cinéma est un bonheur absolu, où les seules larmes que l’on connaisse, sont celles qui coulent sur nos joues devant tant de merveilleuse beauté. Merci Damien Chazelle, merci Emma Stone, merci Ryan Gosling, c’était un moment formidable.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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