Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : The Girl on the Train
Père : Tate Taylor
Date de naissance : 2016
Majorité : 26 octobre 2016
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h53 / Poids : 45 M$
Genre : Thriller
Livret de famille : Emily Blunt, Rebecca Ferguson, Haley Bennett, Luke Evans, Justin Theroux, Allison Janney, Édgar Ramírez, Lisa Kudrow…
Signes particuliers : Un thriller efficace.
FEMME AU BORD DE LA CRISE DE NERFS
LA CRITIQUE DE LA FILLE DU TRAIN
Résumé : Rachel prend tous les jours le même train et passe tous les jours devant la même maison. Dévastée par son divorce, elle fantasme sur le couple qui y vit et leur imagine une vie parfaite… jusqu’au jour où elle est le témoin d’un événement extrêmement choquant et se retrouve malgré elle étroitement mêlée à un angoissant mystère. Un peu comme le délirium tremens autour du lancement de la saga 50 Nuances de Grey (en moins pire quand même), l’adaptation de La Fille du Train était scrutée de très près par les innombrables fans du célèbre best-seller éponyme et ultra-vendu de Paula Hawkins. L’esprit et la structure du roman sera t-elle respectée ? Le choix de la distribution correspondra t-il à la vision préfabriquée à la lecture du livre ? Autant de dangers qui bordaient le parcours périlleux de Tate Taylor (La Couleur des Sentiments, Get on Up) qui sera entouré d’Emily Blunt, Luke Evans, Haley Bennett ou encore Justin Theroux pour incarner ce thriller diabolique.
La Fille du Train est un thriller psychologique efficace, misant essentiellement sur la toile d’araignée dans laquelle il piège le spectateur pour mieux jouer de sa crédulité face au pouvoir des images et de la narration. Fausses pistes, jeux de miroir, machiavélisme de l’histoire retorse, on navigue dans un univers hitchcockien modernisé, tout en restant loin de la fascinante maîtrise qu’a pu avoir un David Fincher sur un Gone Girl, auquel le film pourrait vaguement s’apparenter dans l’esprit.On passera sur quelques petits défauts de montage, improbabilités scénaristiques ou une fluidité parfois mise en mal par l’excès de complication de l’intrigue éclatée dans le but d’accroître l’effet de suspens du puzzle narratif, pour mieux se focaliser sur l’essentiel. Happé par l’histoire, on est agréablement pris par cette Fille du Train, dont la mécanique fonctionne efficacement à défaut de faire preuve de génie. Les spectateurs détachés de l’ombre du roman originel apprécieront sûrement davantage que les autres, probablement gênés par les sacrifices et le processus de remodelage du matériau de base, mais globalement, le film de Tate Taylor marche et nous fait marcher, soutenu par une solide distribution, d’une bluffante Emily Blunt à un excellent Luke Evans, en passant par Haley Bennett et son charme à la troublante étrangeté.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux