JACKPOT ! de Paul Feig : la critique du film

Dans un futur proche, les États-Unis traversent une grosse crise économique. La Californie a imaginé une grande loterie très lucrative. Pour gagner le gros lot (plus de 3 milliards), il suffit de… tuer l’heureux gagnant ! Tous les moyens sont permis sauf l’utilisation d’armes à feu. Une jeune comédienne en galère (Awkwafina) se retrouve par hasard avec un ticket dans les mains quand celui-ci est sélectionné. Toute la ville se rue alors sur elle pour avoir sa peau. Sa seule chance devient Noel, un ancien agent des forces spéciales reconverti en garde du corps pour gagnant (John Cena). Contre 10% des gains, il protège le malheureux élu en attendant la fin du compte à rebours.

Jackpot promettait une comédie d’action enlevée et tant bien que mal, c’est ce que tente de proposer le film de Paul Feig dans le sillage de ses comédiens qui se dépensent sans s’économiser pour donner de la vie à cette farce excitée comme une puce en rut. Et l’affaire a bien failli marcher. Par moments, Jackpot est drôle. Un humour con comme la lune certes, mais drôle. À d’autres, son énergie porte ses velléités d’actioner efficace. Et globalement, le film est divertissant et pas détestable mais… Le regret majeur est de constater à chaque minute ce qu’il aurait pu être avec davantage de sérieux. Jackpot est sans cesse plombé par son caractère « bas de gammes » comme si le produit était en solde dans le grand bac des DTV foireux. Chorégraphies, bagarres, maquillages, dialogues, photo, montage, réalisation, Jackpot est toujours au mieux approximatif, au pire cheap et piètrement exécuté. Cette sensation d’amateurisme artistique finit par gâcher un peu le plaisir procuré par ce délire très très léger où Awkwafina rejoue son rôle de madame tout-le-monde dépassée par les évènements Shang-Chi face à un John Cena qui fait du John Cena à savoir le Monsieur Muscle caricaturalement rigolo.