Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : Hours
Pères : Eric Heisserer
Date de naissance : 2014
Majorité : 10 septembre 2014
Type : Sortie DVD/Blu-ray
Nationalité : USA
Taille : 1h37 / Poids : NC
Genre : Drame
Livret de famille : Paul Walker (Nolan), Genesis Rodriguez (Abigail), Judd Lormand (Glenn), Nick Gomez (Jerry), Christopher Matthew Cook (Lenny), Yohance Myles (Dr. Edmonds)….
Signes particuliers : L’un des derniers films du regretté Paul Walker. Heureusement, il restera Fast and Furious 7, histoire de ne pas rester sur cet échec.
DES BIEN TRISTES ADIEUX À PAUL WALKER
LA CRITIQUE
Résumé : Alors que l’ouragan Katrina frappe la Nouvelle-Orléans, un jeune père doit lutter pour la survie de son bébé prématuré dans un hôpital déserté de tous… ou presque. L’INTRO :
Une catastrophe naturelle devenue une tragédie humaine et sociale emblématique du XXIème siècle, pas encore exploitée par Hollywood ? Suspect… Et ça ne pouvait plus durer. Voici Hours, un drame emmené par le regretté Paul Walker qui vient se servir pour son histoire, dans la catastrophe de l’ouragan Katrina, qui a frappé la Nouvelle Orléans en 2005. Bilan, une ville et sa région dévastées, plus de 1800 morts, des dizaines de milliers de personnes sans-abris, une centaine de milliards de dollars de dégâts et un scandale politico-social où la non-réactivité du gouvernement américain fut pointée du doigt. Mais tout ça, Hours s’en débarrasse assez vite en fait, préférant se concentrer sur l’histoire d’un homme, victime et héros du quotidien, mais surtout symbole d’une population qui a dû se débrouiller seule en attendant que l’on daigne venir lui porter assistance. Parfait, voilà de quoi faire pleurer dans les chaumières sur fond de sentiment de révolte scandalisé. Tourné juste avant Fast & Furious 6, Hours est sorti aux Etats-Unis un mois à peine après le triste décès de son comédien-star. Le film, qui débarque chez nous en DTV, surfant sur l’émotion encore tiède de sa disparition, est la première réalisation du cinéaste Eric Heisserer, un scénariste coupable des scripts du remake de The Thing, de celui de Freddy ou de Destination Finale 5.L’AVIS :
Drama à l’américaine tout juste digne d’une sortie DTV, Hours ressemble davantage à ces téléfilms diffusés l’après-midi sur les chaînes hertziennes, à la recherche de « produits » pour remplir des cases horaires peu regardées ou en faisant du repassage. Malgré la présence de Paul Walker (que l’on aura rarement vu aussi à côté de la plaque et médiocre, sans aucun doute pas aidé par la direction d’acteur d’un Heisserer dépassé et déjà fébrile dans sa mise en scène), cette histoire clichesque au possible et improbable d’un père essayant seul de maintenir en vie son nouveau-né pas très en forme post-accouchement, dans un hôpital déserté après la catastrophe, est juste d’un ennui à mourir, très rapidement redondante et mal fagotée une fois ses bases menant nulle part, posées. Hours souffre par ailleurs de la nullité de ses enjeux dramatiques désamorcés par sa prévisibilité (on sait parfaitement comment l’affaire se terminera) qui ne pouvaient tenir à eux-seul un film casse-gueule rien que dans sa conception. Heisserer le savait et c’est sans doute pour cette raison qu’il tente de briser la routine de son déroulé, par des flashbacks d’un inintérêt absolu, remontant le temps pour illustrer la rencontre de notre pauvre héros désespéré avec sa femme décédée en couche quelques heures plus tôt, tout ça histoire de souligner par quelques moments choisis de leur histoire, qu’elle aura été trop brève et que la vie est trop injuste. Comme c’est beau, comme c’est touchant, comme on a envie de se laisser aller aux larmes… ou pas, en fait. Hours aurait pu être quelque-chose. Un film revenant sur les failles du système américain dans cette affaire. Un film offrant un regard (certes fictionnalisé mais quand même) sur l’horreur qu’aura été la tragédie de la Nouvelle Orléans. Un film qui aurait même pu s’envelopper dans une critique politico-sociale, même mince. Le tout, tout en servant son drama émouvant et fort. Mais de tout ça, il n’est rien. Heisserer accouche d’un navet insipide, à l’image de sa réalisation aux allures de relation amoureuse platonique. Il n’y aura pas eu que Katrina qui aura été catastrophique, il y a aussi ce film inspiré des évènements (et non tiré d’une quelconque histoire vraie, on préfère préciser).
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux