Nom : The Brothers Grimsby
Père : Louis Leterrier
Date de naissance : 2015
Majorité : 13 avril 2016
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h23 / Poids : 35 M$
Genre : Comédie d’action
Livret de famille : Sacha Baron Cohen, Mark Strong, Ian McShane, Penélope Cruz, Rebel Wilson, Elsa Fisher, Gabourey Sidibe…
Signes particuliers : Un film qui ne pouvait sortir que du cerveau malade de Sacha Baron Cohen !
NOBBY GRIMSBY, AGENT TROP BARRÉ !
LA CRITIQUE
Résumé : Nobby Butcher n’a pas de boulot, mais cela ne l’empêche pas d’être heureux. Il a tout ce dont il peut rêver dans la vie : le foot, une petite amie géniale… et neuf gamins. Pour que son bonheur soit complet, il ne lui manque que son petit frère, Sebastian, dont il a été séparé quand ils étaient enfants. Après trente ans de recherches, Nobby retrouve finalement la trace de Sebastian à Londres. Il ignore que celui-ci est devenu le meilleur agent du MI6… Leurs retrouvailles tournent à la catastrophe, et voilà les deux frères en cavale. C’est alors qu’ils découvrent un complot visant à détruire le monde… Pour sauver l’humanité – et son frère – Nobby va devoir se lancer dans sa plus grande aventure. Pourra-t-il passer de l’état de bouffon niais à celui d’agent secret ultrasophistiqué sans faire trop de dégâts ?L’INTRO :
En un seul film, Sacha Baron Cohen s’est imposé comme un maillon de l’humour anglo-saxon, celui complètement cramé de la tête, à l’opposé des comédies sagement rangées dans le familial qui ne déborde pas. Lorsque le britannique controversé a créé Ali G et Borat pour la télévision puis le cinéma, il n’a pas seulement créé des personnages mais une marque de fabrique. Une marque qui a su fédérer un public, le sien, désormais fidèle aux rendez-vous, que ce soit avec par la suite Brüno ou The Dictator. Aujourd’hui, avec Grimsby – Agent trop Spécial, Sacha Baron Cohen s’engouffre dans la mode revenante des comédies d’espionnage, qu’il parodie tout azimut avec un nouvel exploit déjanté dirigé par le frenchie Louis Leterrier (Insaisissables, Hulk 2) et réunissant Mark Strong, la populaire Rebel Wilson ou encore l’incendiaire Pénélope Cruz.L’AVIS :
Ce que les fans attendent de Sacha Baron Cohen à chaque nouvelle sortie impertinente, c’est de le voir faire ce qu’ils aiment le plus chez lui : s’affranchir de toutes limites et tabous et larguer les amarres, destination le trash-potache-parodico-graveleux. Avec Grimsby, le bonhomme accomplit sa nouvelle mission avec une comédie foncièrement débridée, tutoyant des sommets de mauvais goût. Gratuit ? Oui. Le truc, c’est qu’avec Sacha Baron Cohen, cette gratuité est aussi assumée que revendiquée et attendue au détour d’un joyeux délire complètement dévissé du ciboulot. Dès lors, on lui pardonne toutes ses envolées enfonçant au bélier les barrières du politiquement correct ou détruisant au bazooka, bonne morale et finesse, pour accoucher d’une entreprise de destruction massive par le rire, tapant sur plein de monde et sur plein de choses !Réalisé proprement et avec dynamisme par un Louis Leterrier en mode faiseur qui laisse vivre sous l’œil de sa caméra, son duo de buddy movie entre un super-agent secret indestructible et un pignouf bas du front archétypal du white trash à l’anglaise écumant les pubs pour se rassasier de bière et de foot, Grimsby – Agent trop Spécial est la promesse d’une rencontre choc entre Kingsman et autre Spy, avec l’univers de Sacha Borat Cohen. Tout est permis en matière d’humour, le pire comme le meilleur (traduction, le bien gras dégueu-scatophile ou le clin d’œil plus « subtilement » référentiel), à travers une comédie d’action pétaradante. Et ça tombe bien, dans Grimsby, on a de la comédie tordante et on a de l’action spectaculaire. Beaucoup de l’un, beaucoup de l’autre, grâce à une association étonnante et détonante, d’un coté le trublion Cohen et toute sa panoplie comique irrévérencieuse, et de l’autre, l’inénarrable Mark Strong et sa froide carrure d’action guy méthodique. Grimsby va peut-être parfois trop loin et érige ses propres limites par sa propension à repousser toutes les bornes du trash-salace, mais cette quête de liberté absolue dans le rire chère à l’acteur, lui donne un style identifiable et bien à lui, qu’on aime ou qu’on n’aime pas. Que la mascarade commence sous les cieux de la démesure grossière et de l’extrême inconvenance, le voyage s’annonce profondément irrespectueux et récréatif. Âmes sensibles et amateurs de raffinement, s’abstenir, Sacha Baron Cohen ne fait pas dans le cristal mais dans la luxure !
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux