[Note spectateurs]
Carte d’identité :
Nom : The Meg
Père : Jon Turteltaub
Date de naissance : 2018
Majorité : 22 août 2018
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h54 / Poids : 130 M$
Genre : Action
Livret de famille : Jason Statham, Bingbing Li, Rainn Wilson…
Signes particuliers : On annonçait du fun, on récolte de l’ennui.
ENCORE UNE FOIS, C’EST PAS LA TAILLE QUI COMPTE !
LA CRITIQUE DE EN EAUX TROUBLES
Synopsis : Au cœur de l’océan Pacifique, le sous-marin d’une équipe de chercheurs a été attaqué par une créature gigantesque qu’on croyait disparue : le Megalodon, un requin préhistorique de 23 mètres de long. Le sauveteur-plongeur Jonas Taylor doit risquer sa vie pour sauver les hommes et les femmes prisonniers de l’embarcation… et affronter le prédateur le plus terrible de tous les temps. Jason Statham qui se bastonne en haute mer contre un requin géant préhistorique sorti des abysses après la découverte d’une faille méga-profonde dans l’océan Pacifique… Franchement, on pourrait presque croire que The Asylum s’est payé une star pour illuminer sa dernière production tant En Eaux Troubles fleure bon le doux nanar prêt à faire marrer avec son déluge de connerie transgénique. Mais non, il ne s’agit pas d’une obscure série Z destinée à alimenter le marché DTV ou du pitch de Sharknado 8, mais bel et bien d’une super-production estivale bodybuildée à plus de 130 millions de dollars (soit le film de requins le plus cher jamais fait), conduit par le faiseur Jon Turteltaub, réalisateur des Benjamin Gates entre autres.L’espace d’un instant, on a vraiment cru qu’En Eaux Troubles allait assurer le quota de fun-service indispensable pour passer un bon été sous la clim des cinoches. Malheureusement, le bidule mégalo-débilitant de Jon Turteltaub fait vite déchanter. Non pas parce qu’il est réalisé et monté avec des moufles, non pas parce qu’il est d’une bêtise ahurissante, non pas parce qu’il est très quelconque à n’avoir aucune personnalité en plus d’être foncièrement chiant à proposer un spectacle terne et balisé, et enfin non pas parce qu’il est incapable de procurer le moindre frisson excitant, mais tout bonnement parce que tout le monde se prend terriblement au sérieux dans cette affaire à cheval entre le blockbuster de premier plan et la série B régressive. Et quand on a un concept aussi crétino-farfelu qu’un super-plongeur qui se fout sur la gueule avec un super-requin de la taille d’un building de Manhattan, ça ne pardonne pas. Cette incapacité de faire un choix entre le divertissement premium spectaculaire et la bisserie rigolote assumant son second degré (genre Peur Bleue) plombe littéralement le film, lui ôtant au passage tout le potentiel fendard qu’il aurait pu avoir pour faire tenir ses coutures prêtes à péter à la moindre respiration. En Eaux Troubles ne parvient jamais affirmer ses intentions et le spectateur en est réduit à se demander en permanence s’il est face à une farce volontairement couillonne style le Piranha d’Aja ou face à un film sérieux et flippant façon Jaws. Côté action, on s’ennuie. Côté fun-gore, on est sevré. Côté humour, on fait la manche et côté plaisir coupable, on est affamé. Au final, rien ne marche faute d’une position claire et d’un film déroulé en fonction de celle-ci.
BANDE-ANNONCE :
Par David Huxley