Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : Deadpool
Père : Tim Miller
Date de naissance : 2016
Majorité : 17 juin 2016
Type : Sortie Blu-ray / DVD
(Editeur : Fox)
Nationalité : USA
Taille : 1h46 / Poids : NC
Genre : Action, superhéros
Livret de famille : Ryan Reynolds (Wade Wilson/Deadpool), Morena Baccarin (Vanessa), Ed Skrein (Ajax), Gina Carano (Angel Dust), Brianna Hildebrand (Negasonic), T.J. Miller (Weasel), Andre Tricoteux (Piotr)…
Signes particuliers : Nom d’un chien que ça fait du bien !
DEADPOOL EST DANS LA PLACE !
LA CRITIQUE DE DEAPDOOL
Résumé : Deadpool, est l’anti-héros le plus atypique de l’univers Marvel. A l’origine, il s’appelle Wade Wilson : un ancien militaire des Forces Spéciales devenu mercenaire. Après avoir subi une expérimentation hors norme qui va accélérer ses pouvoirs de guérison, il va devenir Deadpool. Armé de ses nouvelles capacités et d’un humour noir survolté, Deadpool va traquer l’homme qui a bien failli anéantir sa vie.
L’INTRO :
C’est peut-être l’un des super-héros les plus original de toute la galaxie Marvel. Loin des Thor, Captain America et autre Iron Man, Deadpool n’a rien de la classe polissée du justicier noble animé par une réelle volonté de mettre ses pouvoirs au service du bien commun. Déjanté, trash, violent, vicelard, cynique, impitoyable, égoïste, armé d’un humour douteux et à deux doigts de s’imposer comme un psychopathe farceur totalement imprévisible et limite sadique, Deadpool est en quelque-sorte l’antithèse de ses congénères X-Men. Et c’est probablement pour toutes ces raisons que le personnage n’avait jusqu’à présent, pas vraiment eu droit de citer au cinéma, malgré une mince apparition dans X-Men Origins : Wolverine. Mais à l’heure où les films de super-héros se multiplient comme les selfies la bouche en cul de poule sur Instagram, la Fox s’est enfin décidée à prendre des risques en tentant d’adapter à l’écran les aventures de ce personnage haut en couleurs et aux antipodes des canons traditionnels. Et quitte à faire dans l’audace, autant y aller jusqu’au bout. La réalisation de la parenthèse Deadpool est confiée à un jeune cinéaste (Tim Miller) dont c’est le premier long-métrage (!!) et le rôle tombe entre les mains du passionné de comics Ryan Reynolds, comédien malheureux dont le potentiel avait été sacrifié sur l’autel de la médiocrité avec le pathétique Green Lantern il y a cinq ans, et qui s’est évertué à tout mettre en œuvre depuis des lustres, pour concrétiser le projet qui lui tenait à coeur.
L’AVIS :
Deadpool, ou le film qui fait un bien fou ! Cela commence à faire un moment maintenant, que l’on est condamné à subir les marvelleries cinématographiques sans aucune personnalité. En dépit des qualités que chacun pourra leur trouver, force est de constater que les Thor, Captain America et autres Avengers ont ce gros défaut de ressembler inlassablement à des pâles photocopies les uns les autres, comme autant de blockbusters façonnés dans le moule au point d’en devenir furieusement interchangeables. Avec Deadpool, le formatage déplorable est à ranger au placard. Les coudées franches et ayant bénéficié de la liberté nécessaire pour offrir au personnage un film digne de son état, Deadpool est à l’année 2016 ce que Kingsman fut à l’année 2015, un monument de fun totalement débridé et sans limites imposées, traversant autant la comédie que le film d’action, en vu d’un joyeux délire pop-cool se régalant de ses excès. Et nous régalant nous, par la même occasion.
Furieusement drôle et affichant une panoplie comique allant du graveleux au politiquement incorrect, du trash au gag efficace, en passant par le complètement délirant, l’auto-caricature, le second degré, l’humour noir ou le méta se moquant autant de l’univers des super-héros que des clichés du registre (et ce, dès un générique d’ouverture d’anthologie), Deadpool est une flèche lancée en plein cœur du genre, pour faire voler en éclats tous ses codes et conventions. Les amateurs du comics inquiets de voir leur idole trahi au moment de sauter le pas vers le grand écran, pourront pousser un hurlement de joie : Deadpool est respecté et se fait respecter. Interdit aux moins de 17 ans aux États-Unis, le film de Tim Miller est une banderille salvatrice qui ne recule devant rien pour asseoir les spécificités de son super-héros unique en son genre. La violence y est sans concession, l’humour trash ne s’embarrasse d’aucune barrière, la folie règne en maître, et cerise sur le gâteau, visuellement le film arbore un vrai look de comic book qui lui confrère esthétisme magnifique et ton radicalement différent de ce que l’on a coutume de « manger » dès que Marvel nous sort sa bouffe de fast food sans saveur.
Deadpool est 100% fun, 100% éclate, 100% cool. Un cocktail énergétique grimpant à 300% de plaisir, dégainant suffisamment de calories pour faire décoller le spectateur de son fauteuil, en direction d’une galaxie que l’on avait à cœur d’embrasser le plus vite possible pour changer un peu des sempiternelles histoires de super-héros aux destins pré-écrits. Profitant et assumant au maximum sa radicale différence, Deadpool régale autant par l’abondance des éclats de rire permanents qu’il provoque, que par la générosité de ses scènes d’action, filmées de main de maître par un Tim Miller en grande forme pour son premier long-métrage fabuleusement maîtrisé. Du pur bonheur couché sur pellicule et assurément, l’un des grands temps forts de ce début d’année, côté divertissement ciné jubilatoire. Porté par un Ryan Reynolds des grands soirs et qui se prête sans aucun tabou à toutes les excentricités de son personnage, Deadpool dynamite le carcan du genre avec une malice aucunement déguisée, et prend son pied à venir jouer les trouble-fêtes au milieu de l’univers de tous ses petits camarades. En deux mots : déjà culte ! Et un conseil, restez bien jusqu’à la fin, promis, ça vaut son pesant d’or ! Allez messieurs les superhéros, rangez vos pyjamas, Deadpool est dans la place !
LE TEST BLU-RAY
C’est par une super interface aussi chouette qu’originale (un burritos qui crame au micro-onde dans le salon du super-héros en rouge et noir, lequel s’affaire en second plan) que l’on entre dans l’univers du Blu-ray de Deadpool. Un menu cool, pour un film cool et pour des suppléments cool ! Un mot technique tout d’abord, pour dire que la galette HD du film de Tim Miller a de la gueule, et on en attendait pas moins. Visuellement, le film affiche une netteté impeccable et des contrastes aux petits oignons, bien soutenus par des pistes audio qui envoient le bois. Rien à redire, c’est parfait, ou presque. Côté suppléments, la Fox savait pertinemment qu’elle ne pouvait pas se contenter du minimum syndical avec un film comme Deadpool. Les fans attendaient logiquement du bonus en pagaille, ils sont servis. Pas forcément « en pagaille » mais ils sont servis. On commence avec un festival de scènes coupées (environ 19 minutes), que l’on a loisir de découvrir avec ou sans les commentaires audio du réalisateur. Plusieurs scènes s’attardent sur la partie « wade Wilson et son cancer », la première rencontre entre Deadpool et Colossus est proposée en version longue… Il est amusant de voir sur celle-ci, que les effets spéciaux n’ont pas été intégrés, Colossus étant ainsi un acteur dans un costume. Toute la partie de l’explosion du labo est aussi proposée en version longue. Au final, beaucoup de séquences sont des scènes rallongées plus qu’inédites. Vient ensuite un bêtisier d’environ 6 minutes aussi drôle que le film (du moins pour ceux qui ont trouvé le film drôle) avec un festival de prises ratées. De quoi se détendre avant le gros morceau de ce Blu-ray, un making of de près d’1h20 (!!) abordant toutes les facettes du film (et sans langue de bois, tout comme les commentaires audio sur le film d’ailleurs), avec images de tournage et interview à l’appui. Enfin, La Hotte de Deadpool est une espèce de compilation pleine de surprises. On évitera de trop vous en dévoiler le contenu car outre certains teasers hilarants que l’on avait pu voir sur la toile, il y a vraiment de quoi se marrer en farfouillant dans ses 24 minutes. A commencer par un Deadpool qui vient faire « le con » avec des enfants déguisés en X-Men. Magique !
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux