Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : The Physician
Père : Philipp Stölzl
Date de naissance : 2013
Majorité : 04 janvier 2016
Type : Sortie Blu-ray/DVD
(Éditeur : Bac Films)
Nationalité : Allemagne, USA
Taille : 2h35 / Poids : 36 M$
Genre : Aventure, Historique
Livret de famille : Tom Payne (Rob Cole), Ben Kingsley (Avicenne), Stellan Skarsgård (Bader), Olivier Martinez (le Shah), Emma Rigby (Rebecca), Elyas M’Barek (Karim), Michael Marcus (Mirdin), Makram Khoury (L’imam)…
Signes particuliers : Un DTV de luxe porté par une très belle côte et quelques stars.
THE MEDECINE MAN
LA CRITIQUE
Résumé : Londres, début du XIème siècle. Le jeune Rob Cole découvre à la disparition de sa mère qu’il possède un don particulier lui permettant de ressentir par le toucher l’imminence de la mort. Seul et sans ressource, c’est auprès d’un barbier ambulant qu’il découvre l’art de guérir. Se jurant de devenir médecin et de vaincre la mort elle-même, il décide de se rendre en Perse afin d’étudier auprès du « prince des savants », Avicenne. Face aux invasions barbares, aux guerres de religion, et aux épidémies dévastatrices, parviendra-t-il à accomplir son destin ?L’INTRO :
Et si c’était l’un des évènements DTV de l’année 2016 ? L’Oracle est une superproduction germanique (à l’échelle du pays – 36 M$ quand même) emmenée par quelques têtes bien connues comme Tom Payne, Stellan Skarsgard, Olivier Martinez ou l’incontournable Ben Kingsley. Grosse fresque historique ambitieuse tournée en 2013 et débarquant chez nous fort tardivement, L’Oracle s’est forgé entretemps une bien belle réputation, au point d’être porté par une côté assez élevée sur des sites références tels que IMDb ou Rotten Tomatoes. De quoi attirer l’attention et susciter la curiosité sur ce film réalisé par le munichois Philipp Stölzl, ancien clipper dont la carrière avait débuté du côté de Rammstein et Madonna, avant qu’il ne bifurque vers le cinéma, signant quelques longs-métrages remarqués à l’image de Baby, Duel au Sommet ou Goethe!, et plus récemment la série B dispensable The Expatriate avec Aaron Eckhart et la belle Olga Kurylenko. Petite précision, adapté du roman à succès de Noah Gordon (The Physician), ne pas confondre ce film qu’est L’Oracle, avec le documentaire éponyme signé Marcus Vetter et sorti il y a quelques mois.L’AVIS :
Fort d’une splendide reconstitution historique témoignant de ses solides moyens financiers (et de l’habileté de son équipe déco), L’Oracle nous ramène dans la Perse du XIème siècle, à la rencontre des artisans de la médecine balbutiante, ces pionniers cherchant à comprendre les maux terrassant l’être humain dans un monde alors plongé dans les ténèbres de la méconnaissance, où les volontés de progrès étaient souvent barrées par un état d’ignorance coincé entre croyances divines et superstitions archaïques. Le sujet de ce voyage d’un jeune anglais se faisant passer pour un juif pour prendre le chemin du monde arabe afin d’aller y étoffer ses connaissances au cœur du berceau de la médecine la plus « évoluée » de l’époque, paraissait peu « bandant » sur le papier. Mais grâce à son savoir-faire, à sa fluidité, et son sens aiguisé pour capter et tenir l’attention, Philipp Stölzl parvient à nous embarquer dans son aventure à la force d’un scénario solidement manufacturé et suffisamment étoffé pour alimenter son intrigue première. Une base de film d’aventure, un soupçon de suspens, un zeste de romance, un fond de guerre, une rencontre humaine, une peinture historique intéressante, un contexte résonnant d’une certaine modernité (oui, il fut un temps où juifs et musulmans cohabitaient en paix malgré un équilibre fragile) et enfin quelques idées enrichissantes bien mises en exergue à l’image de l’opposition entre science évolutive et religion ultra-conservatrice… Autant de couches qui viennent se superposer pour donner coffre et allure à un récit globalement captivant, assez pour convaincre et pour que l’on ne sente jamais vraiment passer les 2h30 de durée. L’adresse narrative trouve écho dans la mise en scène simple mais efficace d’un Stölzl qui ne signe pas un film brillant, mais un honnête divertissement ludique et instructif, péchant seulement par son manque de tension, d’enjeux dramatiques forts, et d’un souffle épique qui aurait pu faire davantage gonfler les veines de cette épopée mineure, laissant au final une étrange d’impression d’errance dans un entredeux, assez développée pour dépasser le simple geste cinématographique anecdotique mais manquant aussi d’ampleur (dans la romance fleuve comme dans ses velléités de chaos politico-guerrier) pour embrasser le statut de fresque totale.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux
ce recit est elle la pure verite ca d apres moi l anglais serais le precurseur de la medecine et avicenne un de ses eleves vrai ou faux dite moi si je me trompe?
Le récit est une fiction qui emprunte de petites choses potentiellement vraies. De toute manière, les origines de la médecine sont très opaques et complexes.