Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : Creative Control
Père : Benjamin Dickinson
Date de naissance : 2016
Majorité : 09 novembre 2016
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h37 / Poids : NC
Genre : Drame
Livret de famille : Benjamin Dickinson, Nora Zehetner, Dan Gill…
Signes particuliers : Terriblement pompeux et ennuyeux.
UN FILM QUI N’AUGMENTE PAS SA RÉALITÉ
LA CRITIQUE DE CREATIVE CONTROL
Résumé : En un temps précédant la Guerre Civile américaine, Nat Turner est un prédicateur et un esclave cultivé. Son propriétaire, Samuel Turner, financièrement sous pression, accepte une offre visant à utiliser les dons de prédication de Nat dans le but d’assujettir des esclaves indisciplinés. Après avoir été témoin des atrocités commises à l’encontre de ses camarades opprimés, Nate conçoit un plan qui peut conduire son peuple vers la liberté.Creative Control, ou l’histoire d’un film terriblement attirant qui sombre dans la déception dès plus amère. Seconde réalisation du cinéaste indépendant américain Benjamin Dickinson, Creative Control et son univers tournant autour de l’évolution des technologies en matière de réalité augmentée, se présentait comme une sorte de croisement entre le Her de Spike Jonze et la tonalité comique d’un Woody Allen. Mais entre ce que l’on essaie de nous vendre et le résultat, il est parfois un gouffre dans lequel une œuvre peut vite s’éteindre.Dans les faits, Creative Control rate à peu près tout ce dans quoi il s’engage. La satire sur l’addiction au technologique s’évapore dans la vacuité qui sous-tend un ensemble furieusement brouillon, la comédie s’enlise dans un océan de prétention, l’anticipation peine à s’infiltrer dans les interstices d’une œuvre hermétique, et enfin pire, le film s’abîme justement dans ce qu’il entendait dénoncer avec sa critique sociétale traitée de manière insupportable. À force de retenue et de se prendre très au sérieux, Creative Control finit par ressembler involontairement à ce qu’il est censé brocarde. En résulte une espèce d’objet originalo-bobo-arty pompeux, froid et sans âme. Contemplant une œuvre verbeuse, sur-formaliste et faussement intelligente, le spectateur s’ennuie terriblement devant cet ofni qui ne trouve jamais le bon ton, la bonne formule. À la limite, le plus intéressant est finalement l’étude familiale qui tourne à la périphérie du sujet principal, évoquant les conséquences de la pression professionnelle, les soucis de communication et une histoire de tromperie. Malgré des intentions et des idées de départ perçues avec justesse sur le malaise contemporain, Creative Control ne parvient jamais à atteindre ses objectifs, la faute à sa facture nombriliste et à ses élans terriblement poseurs.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux