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COMME DES FRÈRES (critique)

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Carte d’identité :
Nom : Comme des Frères
Père : Hugo Gélin
Livret de famille : François-Xavier Demaison (Boris), Nicolas Duvauchelle (Ely), Pierre Niney (Maxime), Mélanie Thierry (Charlie), Florence Thomassin (Line), Cécile Cassel (Jeanne), Philippe Laudenbach (Grand-père), Micheline Presle (grand-mère), Nathalie Roussel…
Date de naissance : 2012
Nationalité : France
Taille/Poids : 1h44 – Budget NC

Signes particuliers (+) : Une comédie dramatique sympathique et sincère, portée par un agréable trio.

Signes particuliers (-) : Une interprétation générale moyenne (FX Demaison est un handicap) et pas grand-chose de très original.

 

BANDE OF BROTHERS

Résumé : Quand Charlie meurt d’une maladie incurable, ses trois meilleurs amis, qui n’ont jamais été très proche les uns des autres, acceptent d’accomplir sa dernière volonté : faire ce voyage dont ils avaient parlé et aller tous ensemble dans la maison corse qu’elle avait acheté. Un voyage initiatique entre deuil, rire et larmes…

Pour son premier long-métrage, le petit-fils de Daniel Gélin, le nommé Hugo Gélin, réunit un joli casting pour une comédie dramatique qui fleure bon l’inspiration des films indépendants américains, les spécialistes du genre pour nous faire errer entre franche rigolade et tendresse mélancolique. C’est le mélange qu’essaie de susciter Hugo Gélin par cette histoire forte de voyage presque initiatique pour trois personnages qui ne se connaissent peu, liés seulement par leur amitié commune avec le pimpante Charlie, tout juste décédée de maladie. L’un a à peine vingt piges, le second la trentaine alors que le troisième atteint les quarante. Ils n’ont rien en commun si ce n’est que Charlie, la grande sœur pour l’un, l’amour passé d’une vie pour l’autre ou tout simplement la bonne pote, celle vers qui l’on se tourne à chaque fois. Parce qu’ils sont incapables de s’en remettre, tous les trois vont accomplir un voyage direction la Corse pour exaucer le vœu de leur amie. Un voyage qui bien évidemment prendra tour à tour des allures de cauchemar ou de révélation sur eux-mêmes avec au bout du tunnel, une transformation interne et irrémédiable.

Comme des Frères est à ranger dans la catégorie des « gentils petits films français ». Pas transcendant, pas très innovant, ni dans le style ni dans l’idée, il est un bon moment sympathique, loin des navrantes comédies poussives dont on essaie de nous abreuver jusqu’à plus soif mais également loin des chefs d’œuvre de  notre cinématographie. Le film de Gélin joue sur une corde sensible finalement assez facile mais qui fonctionne sans trop de peine, bien aidé par une écriture qui sait habilement jouer avec les émotions et les éclats de rire. D’ailleurs, pas étonnant de voir que Gélin, néophyte en la matière, a reçu une aide précieuse avec la collaboration du un peu plus expérimenté Hervé Mimran, le coréalisateur du Tout ce qui Brille de Géraldine Nakache.

Plutôt drôle (et ça, c’est pas toujours gagné) ce road-movie à la française traversant tout le pays dans le sens de la longueur aux grés de péripéties cocasses, est un joli moment d’amitié naissante où la complicité née avant le tournage entre les trois comédiens appartenant pourtant chacun à une génération différente, réapparaît à l’écran non sans une certaine alchimie magique. Du rire aux larmes (c’est une expression bien sûr, n’exagérons rien), Comme des Frères est facile, joue de clichés et de codes que l’on connaît par cœur pour les avoir mille fois mais touche quand même par sa gentille sensibilité naïve et sa tendresse pleine de sincérité, aidé aussi par ses comédiens, en particulier Nicolas Duvauchelle, la grosse caution comique (lui qui n’avait jamais tourné dans une comédie auparavant) et Pierre Niney, étonnant en jeune post-ado complètement en décalage de vie avec ses deux compères. Reste le cas François-Xavier Demaison, qui essaie de son cœur et ça se sent tellement que l’on aimerait lui accorder du crédit, mais rien à faire : quand on est pas un acteur, on ne l’est pas et on ne le deviendra jamais. Le pauvre comique a beau tout donner, son jeu sonne faux d’un bout à l’autre du métrage.

Construit comme une comédie baladeuse avec des flashbacks qui remontent progressivement de plus en plus dans le temps pour nous aider à saisir toute la teneur de la situation entre ces trois là et la quatrième qui n’est plus, Comme des Frères ne restera pas comme un sommet de l’année. Trop convenu pour cela. Mais la tendresse et l’énergie qu’il essaie de déployer nous embarquent d’un pied et demi entre fantaisie et émotion. On n’en ressort pas forcément bouleversé devant le film français de l’année mais au moins avec la satisfaction d’avoir passé un bon moment de cinéma, pas très subtil, mais sincère et sans cynisme. Du cinéma mignon, inoffensif et gentillet comme on le disait, ne proposant rien de neuf mais ayant au moins le mérite de faire du vieux avec honnêteté et une certaine efficacité.

Bande-annonce :

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