[Note des spectateurs]
La Mondo-Note :
Carte d’identité :
Nom : X-Men Dark Phoenix
Père : Simon Kinberg
Date de naissance : 2018
Majorité : 5 juin 2019
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h54 / Poids : 200 M$
Genre : Super-héros
Livret de famille : Sophie Turner, James McAvoy, Michael Fassbender, Jennifer Lawrence, Jessica Chastain, Tye Sheridan, Nicholas Hoult, Alexandra Shipp…
Signes particuliers : Pour oublier le désastreux X-Men 3 de Brett Ratner.
LE RETOUR DE LA SAGA CLASSÉE X
LA CRITIQUE DE X-MEN DARK PHOENIX
Synopsis : Dans cet ultime volet, les X-MEN affrontent leur ennemi le plus puissant, Jean Grey, l’une des leurs. Au cours d’une mission de sauvetage dans l’espace, Jean Grey frôle la mort, frappée par une mystérieuse force cosmique. De retour sur Terre, cette force la rend non seulement infiniment plus puissante, mais aussi beaucoup plus instable. En lutte contre elle-même, Jean Grey déchaîne ses pouvoirs, incapable de les comprendre ou de les maîtriser. Devenue incontrôlable et dangereuse pour ses proches, elle défait peu à peu les liens qui unissent les X-Men.
La nouvelle saga X-Men qui avait su bien commencer avec First Class puis Days of Future Past avant de patiner dans la semoule sur le fort décevant Apocalypse, touche à sa fin. C’est une génération d’X-Men auxquels les spectateurs vont devoir dire adieu. James McAvoy, Michael Fassbender ou encore Jennifer Lawrence vont vraisemblablement tirer leur révérence au terme de ce dernier opus de la quadrilogie, en attendant de voir quelle forme prendra la suite. Dans X-Men : Dark Phoenix, les mutants à superpouvoirs doivent gérer un cas particulier et bien connu des fans de l’univers X-Men, celui de Jean Grey (Sophie Sansa Stark Turner), l’une des leurs qui va atteindre une puissance inégalée et dangereuse après avoir été contaminée par une mystérieuse force cosmique.
Les premières images que l’on avait pu découvrir il y a quelques semaines (30 minutes du film pour être précis) n’étaient franchement pas rassurantes quant à la qualité de cet ultime X-Men réalisé par Simon Kinberg, l’ancien scénariste de la franchise qui passe pour la première fois derrière la caméra. Choix étonnant d’ailleurs de voir un néophyte en matière de mise en scène se retrouver à la tête d’une telle superproduction dont le budget a d’ailleurs enflé à plus de 200 M$ suite à ses reshoots. En tout cas, avec les craintes qui accompagnaient sa sortie, la surprise de voir un film plutôt correct en a été d’autant meilleure. Mais correct pour qui exactement ? Pour les fans de blockbusters espérant une conclusion au-delà de l’épique, Dark Phœnix pourra peut-être décevoir. De même qu’il pourra peut-être décevoir les mordus de super-héros et les méga fans d’X-Men espérant un film plongeant à cœur perdu dans les subtilités du mythe du Dark Phœnix.
En effet, Kinberg est allé chercher un équilibre intéressant mais périlleux alliant autant le spectacle que l’humain. C’est l’une des forces du film, ne jamais sacrifier ses personnages sur l’autel du spectacle à outrance comme a pu le faire Apocalypse avant lui. Alors certes, tout y est un peu « léger », à commencer par la dimension tragique de l’histoire, conséquence d’un scénario qui aurait mérité d’être considérablement plus développé. Ici, on a constamment l’impression que le film va « à l’essentiel » et que son écriture se limite à la simplicité de grandes lignes sous-exploitées. Mais globalement et sans faire d’étincelles, Dark Phoenix assure le minimum syndical, un nœud dramatique tenant une distraction bien foutue et efficace à défaut d’être surprenante. C’est d’ailleurs l’autre reproche que l’on pourra formuler à l’encontre du film, son manque d’idées qui l’amène à doucement glisser vers les pentes du passe-plat aux ambitions flétries. Mais quelques scènes saisissantes (dont une intro formidable) et un rythme sans temps morts compensent les évidentes faiblesses d’un chapitre de conclusion pas forcément à la hauteur de l’événement mais regardable. Et puis avouons que l’on partait de si loin avec le désastreux Apocalypse et surtout la sombre bouse pondue par Brett Ratner en 2006…
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux