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THE INFORMER de Andrea di Stefano : la critique du film [e-cinema]

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Carte d’identité :
Nom : The Informer
Père : Andrea di Stefano
Date de naissance : 2020
Majorité : 12 mars 2020
Type : Sortie en e-cinema
Nationalité : USA
Taille : 1h53 / Poids : NC
Genre : Thriller

Livret de famille : Joel Kinnaman, Rosamund Pike, Common, Clive Owen, Ana de Armas…

Signes particuliers : D’une banalité confondante.

UN POUR TOUS ET TOUS POURRIS

NOTRE AVIS SUR THE INFORMER

Synopsis : Pete Koslow, ancien soldat des forces spéciales, travaille désormais comme informateur du FBI. Sa mission est d’aider au démantèlement du trafic de drogue contrôlé par la mafia polonaise de New York. Mais lorsqu’une opération de police tourne mal, entraînant la mort d’un agent infiltré, Koslow se voit contraint de retourner à Bale Hill, la prison où il a déjà purgé une peine, afin de tenter d’abattre le cartel de l’intérieur. 

Acteur de métier, l’italien Andrea di Stefano s’était révélé metteur en scène en 2014 avec Paradise Lost, un thriller dramatique dont l’histoire gravitait autour du célèbre narcotrafiquant Pablo Escobar, incarné par le génial Benicio del Toro. Si le film n’était pas dénué de quelques qualités, il restait malgré tout assez frustrant par son manque de passion, de souffle et d’intentions. Après cette tentative inaugurale, Di Stefano aura mis cinq ans à enchaîner avec son second film et l’on espérait que sa trajectoire serait ascendante. Malheureusement, l’acteur-réalisateur régresse et signe un deuxième effort franchement oubliable (voire quasi déjà oublié dès son générique de fin), lequel tente de faire son trou directement en VOD, vendu sur le CV de son producteur, soi-disant celui de Sicario et John Wick. Pas bête pour envoyer un signal disant en gros que le film sera sombre, violent, intelligent, mais avec de l’action qui dépote quand même. Histoire de se marrer un coup, on est allé checker (oui, on s’emmerde un peu pendant ce confinement). Bon, déjà, les « producteurs » sont au nombre de 29 sur ce bidule (?!!) en comptant les producteurs, co-producteurs, producteurs associés, producteurs exécutifs et tout le charabia branletto-je t’enfumes. Et sur les 29, un seul a effectivement bossé sur les John Wick et Sicario. Les autres ont, pour l’immense majorité, produit un déluge de DTV tout pétés de la rotule. En même temps, le vendre sur sa distribution posait un léger problème. Joel Kinnaman n’a jamais réussi à s’imposer comme une star porteuse (en même temps, fallait pas faire le remake de Robocop aussi mon p’tit bonhomme), et le quatuor Clive Owen, Common, Ana de Armas et Rosamund Pike jouent tous les seconds couteaux cachetonneurs, probablement pour rendre service à des copains.

The Informer méritait-il d’être expédié ainsi directement en VOD sans passer par la case départ pour toucher ses 20.000 ? Disons que la VOD est presque un luxe pour le film d’Andrea di Stefano qui, à vrai dire, ne méritait pas grand-chose tout court. D’une inutilité consternante, le film tente de fagoter une énième histoire de mec infiltré pour qui tout va partir en quenouille quand il sera lâché par un FBI encore plus véreux que les pourris qu’il tente d’arrêter. Prévisible à mort, surjoué, sur-écrit et aussi crédible que Gérard Depardieu se découvrant une vocation de prêtre, The Informer est d’un ennui mortifère tant il ressemble à une longue balade sur l’autoroute, ligne droite, péage, ligne droite, péage, ligne droite… Il lui manque l’assaisonnement qu’on appelle une vision, une idée, une intention. Quelque chose qui en ferait un vrai film et non une simple et plate série B alimentaire pauvrement pensée. En l’état, The Informer est juste fade, sans saveur, quelconque. Un DTV vide et sans intérêt, mollement écrit, réalisé et incarné. Bon, c’est pas tout ça mais on retourne revoir Infernal Affairs ou Les Infiltrés.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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