Nom : The Duke
Père : Roger Mitchell
Date de naissance : 2021
Majorité : 11 mai 2022
Type : sortie en salles
Nationalité : Angleterre
Taille : 1h35 / Poids : NC
Genre : Comédie, Biopic
Livret de Famille : Jim Broadbent, Helen Mirren, Fionn Whitehead, Matthew Goode…
Signes particuliers : Une petite comédie britannique basé sur une histoire vraie.
Synopsis : En 1961, Kempton Bunton, un chauffeur de taxi sexagénaire, vole à la National Gallery de Londres le portrait du Duc de Wellington peint par Goya. Il envoie alors des notes de rançon, menaçant de ne rendre le tableau qu’à condition que le gouvernement rende l’accès à la télévision gratuit pour les personnes âgées. Cette histoire vraie raconte comment un inoffensif retraité s’est vu recherché par toutes les polices de Grande Bretagne, accomplissant le premier (et unique) vol dans l’histoire du musée.
COMEDIE SO BRITISH
NOTRE AVIS SUR THE DUKE
On ne résiste jamais bien longtemps à l’hameçon tendu par les comédies d’outre-Manche qui aiment tant mêler douce folie britannique et petit discours social ou sociétal. En somme, tout ce qu’entend proposer The Duke, nouveau et dernier film du regretté Roger Mitchell (Coup de Foudre à Notting Hill) disparu l’année dernière. Son ultime long-métrage réalisé peu après son poignant Blackbirdrevient sur l’histoire de Kempton Bunton, quinquagénaire anglais un peu lunaire et pétri d’idéaux qui aimait les nobles causes. Cette affection pour les croisades justes et ignorées l’avait amené à voler un célèbre tableau de Goya acquis en grande pompe par le Gouvernement. Avec l’intention d’utiliser son « méfait » pour soutenir son dernier combat en date, faire en sorte que les retraités et vétérans britanniques à faibles revenus aient accès gratuitement à la télévision, que le loufoque voyait comme un tissu social contre l’isolement.
Très alléchant sur le papier pour son histoire, ses promesses d’une union humour-tendresse, son message politique et sa distribution salivante (les excellents Helen Mirren et Jim Broadbent), The Duke est malheureusement une petite déception qui peine à se hisser à la hauteur des attentes. Non pas que le film de Roger Mitchell soit vraiment désagréable, bien au contraire, mais il souffre essentiellement d’un rythme et d’une narration un peu trop plan-plan, ses ambitions de petite comédie british drolatique teintée de discours sociétal ne s’exprimant vraiment avec panache qu’à travers une poignée de scènes éparses (dont un procès au tribunal qui réveille enfin les papilles). Néanmoins, reste ce que l’on peut appeler trivialement un film « gentillet », une petite sucrerie lumineuse, positive et plein de bons sentiments drainés dans le sillage d’un personnage malicieux et haut en couleurs, dont la croisade ne trouvera une issue que bien après sa mort. Il faudra en effet attendre une quarantaine d’années pour que le Gouvernement abolisse la taxe télévisuelle pour les retraités (et encore l’avancée fut éphémère car balayée en 2018).
Par Nicolas Rieux