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PLAY d’Anthony Marciano : la critique du film

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La Mondo-Note :

Carte d’identité :
Nom : Play
Père : Anthony Marciano
Date de naissance : 2018
Majorité : 1er janvier 2020
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h48 / Poids : NC
Genre : Comédie

Livret de famille :   Max Boublil, Alice Isaaz, Malik Zidi…

Signes particuliers : La très bonne surprise de ce début d’année.

UNE COMÉDIE GÉNÉRATIONNELLE

NOTRE AVIS SUR PLAY

Synopsis : En 1993, Max a 13 ans quand on lui offre sa première caméra. Pendant 25 ans il ne s’arrêtera pas de filmer. La bande de potes, les amours, les succès, les échecs. Des années 90 aux années 2010, c’est le portrait de toute une génération qui se dessine à travers son objectif.

« Que reste t-il de nos amours, que reste t-il de ces beaux jours… » chantait avec une douce mélancolie Charles Trenet dans les années 40. Changement d’époque, mais c’est un peu près à ça que répond Play, le nouveau long-métrage du tandem Anthony Marciano et Max Boublil, réalisé par le premier, coécrit par le second. Avec Les Gamins, le duo avait déjà montré son appétit pour les comédies générationnelles, et c’est exactement ce qu’est Play, dont l’histoire s’étale sur plusieurs décennies. Sorte de faux found footage, Play raconte l’histoire de Max, qui a reçu une caméra en cadeau pour ses 13 ans. C’était en 1993. Depuis, Max a tout filmé, ses potes, ses amours, les grands évènements qu’il a vécu, ses réussites et ses échecs. Aujourd’hui, il se replonge dans ses heures d’images capturées d’abord sur K7 puis plus tard au smartphone. Et le film de retracer 25 ans d’une vie tout en dressant le portrait d’une génération.

Comme quelques rares miracles à savourer sans modération, Play réussit l’exploit d’être une comédie qui parlera à tout le monde. Parce qu’il retrace des destinées finalement universelles, parce qu’il remonte le fil d’évènements qui ont accompagné plusieurs générations, parce qu’il est plein de clins d’œil adressés aussi bien aux plus jeunes qu’aux plus vieux. L’époque des VHS à l’image dégueulasse, les débuts d’internet, le Wonderwall d’Oasis que l’on entendait à chaque coin de rue aux fêtes de la musique, la sortie de Fight Club, la coupe du monde 98, le passage à l’an 2000… mais aussi les premiers amours, les boums, le permis de conduire, les galères pour entrer en boîte de nuit… La force de Play est là, d’évoquer quelque chose pour tout le monde. On a l’impression que c’est de notre vie dont il s’agit, on a tous quelque chose de Play aurait pu dire ce bon vieux Johnny. Marciano et Boublil ont puisé dans les éléments les plus universels de leur propre vécu pour finalement croquer une madeleine extrêmement attachante à laquelle on s’identifie instantanément. Si le scénario s’oublie parfois dans quelques élans gentiment « guimauve », reste que l’on prend un plaisir non coupable devant cette mignardise follement sympathique, follement personnelle, follement drôle et émouvante.

Dernier point, le visuel. Play est tout bonnement bluffant. A se demander parfois s’il ne s’agirait pas de véritables archives personnelles. Et pourtant, non. Tout est faux, tout a été recréé. Et l’effet est saisissant. Du rajeunissement de ses personnages (Chabat comme à l’époque des Nuls) à l’univers vintage estampillé « esthétique VHS » en passant par la reconstitution de certains évènements (comme la Coupe du Monde 98 où nos protagonistes sont sur les Champs-Élysées), Play impressionne par l’authenticité et le réalisme de la blague. Pour résumer, Play est un pari un peu dingue mais totalement réussi. Fédérateur comme a pu l’être Le Péril Jeune de Klapisch en son temps, le film fonctionne comme une bouffée de nostalgie (surtout pour les trentenaires et quarantenaires) qui rend euphorique et grisé par ce voyage tendre et hilarant dans nos jeunesses passées.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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