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NOTRE-DAME BRÛLE de Jean-Jacques Annaud : la critique du film

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Nom : Notre-Dame Brûle
Père : Jean-Jacques Annaud
Date de naissance : 2022
Majorité : 16 mars 2022
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h50 / Poids : NC
Genre : Drame, catastrophe

Livret de Famille : Samuel Labarthe , Jean-Paul Bordes , Mikaël Chirinian, Pierre Lottin…

Signes particuliers : Bien fait, oui. Intéressant, pas vraiment. 

Synopsis : Le long métrage de Jean-Jacques Annaud, reconstitue heure par heure l’invraisemblable réalité des évènements du 15 avril 2019 lorsque la cathédrale subissait le plus important sinistre de son histoire. Et comment des femmes et des hommes vont mettre leurs vies en péril dans un sauvetage rocambolesque et héroïque.

LE RECIT DE LA CATASTROPHE

NOTRE AVIS SUR NOTRE-DAME BRULE

Il y a trois ans, au soir du 15 avril 2019, le monde découvre catastrophé les images de la célèbre cathédrale Notre-Dame en flammes en plein cœur de Paris. Les dégâts seront considérables, même si l’on peut dire dans l’absolu que le pire a été évité. L’émotion sera néanmoins forte, prolongée par les appels aux dons pour réparer, reconstruire. Décembre de la même année, Pathé propose à Jean-Jacques Annaud de faire un film sur la tragédie. Les moyens mis en jeu seront importants, équipe colossale, scénariste de renom (Thomas Bidegain), décors et reconstitutions titanesques, effets spéciaux de pointe…
Plus que sa valeur artistique, c’est surtout son intérêt réel qui pose question. Le film de Jean-Jacques Annaud n’a rien d’autre à proposer qu’une illustration de ce que l’on a pu voir de long en large et en travers aux infos… il y a seulement trois ans. L’incendie de Notre-Dame est encore frais dans les esprits, tout comme ses images emblématiques, la fumée s’échappant de la cathédrale, la toiture qui part en cendres, la flèche qui s’effondre… Le reste (la course contre la montre pour sauver les œuvres d’art et reliques, les gens qui affluent pour regarder ou prier, les pompiers qui s’acharnent, la fameuse charpente de bois, l’hypothèse du mégot, la structure qui souffrait du feu et du poids de l’eau, les politiques dont le Président qui rappliquent), les JT et autres émissions spéciales ont bien fait le boulot pour nous l’apprendre, nous le montrer, nous le remontrer, nous le re-remontrer… Et Notre-Dame Brûle n’a malheureusement rien à ajouter à l’affaire, d’autant que celle-ci est toujours en cours d’étude et d’enquête et qu’il ne prend pas le risque d’avancer une hypothèse plus qu’une autre. Reste un film techniquement et artistiquement irréprochable ? Oui et non.

Techniquement, Annaud sort les grands moyens pour tenter de signer un film immersif. Globalement, le cinéaste s’en sort bien avec une sorte de thriller catastrophe efficace qui recrée avec réalisme le déroulé des évènements. Artistiquement en revanche, tout se discute. Même chose, le film est bien fait si ce n’est ce recours systématique au split, procédé aussi peu subtil et que peu élégant (bon ok, c’est formidable chez De Palma) qui fait glisser l’entreprise davantage vers le docu-fiction à l’ancienne, loin de ses intentions très cinématographiques. Un contre-effet de cette volonté d’avoir voulu tout capter là où, finalement, le meilleur résidait dans l’histoire de ces pompiers en première ligne ayant regardé droit dans les yeux un brasier terrifiant. C’est là le meilleur visage d’une fiction qui se disperse dans son écriture.

Par Nicolas Rieux

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