[Note spectateurs]
Carte d’identité :
Nom : Gifted
Père : Marc Webb
Date de naissance : 2017
Majorité : 13 septembre 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h41 / Poids : 7 M$
Genre : Drame
Livret de famille : Chris Evans, Mckenna Grace, Lindsay Duncan, Octavia Spencer, Jenny Slate, John M. Jackson, John Finn, Glenn Plummer…
Signes particuliers : Toute la grâce du petit drame indé follement attachant.
MARY A TOUT PRIX
LA CRITIQUE DE MARY
Résumé : Un homme se bat pour obtenir la garde de sa nièce, qui témoigne d’un don hors du commun pour les mathématiques.
Après deux blockbusters rutilants à l’accueil mitigé (The Amazing Spiderman et sa suite), le réalisateur Marc Webb revient à ses premiers amours : le petit drame indé aux pépites d’humour délicat, nappé d’émotion chaleureuse. Huit ans après (500) Jours Ensemble, Webb récidive surtout dans la mignardise tendre et bouleversante au fort capital sympathie, du genre qui emporte tout sur son passage même si ses coutures sont très apparentes. À travers Mary, son quatrième long-métrage, le cinéaste met en images la relation poignante entre une gamine orpheline et son oncle qui l’a recueillie à la mort de sa mère. Mary est une chouette petite, vivifiante, drôle et terriblement attachante. Mais Mary est aussi une fillette de 7 ans surdouée, à l’équilibre de vie fragile, et qui va devoir être protégée dans l’adversité alors que des choix difficiles se profilent à l’horizon.
Emmené par un remarquable Chris Evans loin de ses copains Avengers et de son costume moulant de Captain America, utilisé ici à contre-emploi en tête de gondole d’une distribution formidable (excellentes Octavia Spencer, Jenny Slate ou Lindsay Duncan), Mary est une flèche décochée en plein cœur. Un petit film tout en délicatesse et en douceur, balancé entre ses pointes de drôlerie et sa tornade d’émotions poignantes. Sorte de Kramer vas Kramer des années 2010, le film de Marc Webb n’invente rien ni sur le fond ni sur la forme, mais il fonctionne à merveille grâce à sa sensibilité, grâce à son efficacité émotionnelle, grâce à la beauté de son histoire cousue de fil blanc mais tellement bien ficelée, et surtout grâce à Mckenna Grace, jeune actrice haute comme trois pommes et déjà capable de bouffer l’écran et d’arracher sourires et larmes et un fragment de seconde avec ses grands yeux bleus et sa bouille à la Dakota Fanning. Petite merveille dont la facilité fonctionnelle est vite balayée par sa simplicité, sa sincérité et l’enchantement permanent qu’attise son feu étourdissant d’humanité, Mary charme, emporte et attendrit. Un petit régal certes prévisible et plein de faiblesses, mais où l’on se fait prendre sans résistance, à condition de l’aborder pour ce qu’il est, humble, joli, souriant et déchirant.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux