LES PETITES VICTOIRES de Mélanie Auffret : la critique du film

Dans le sillage de Roxane, Mélanie Auffret nous refait le coup de la petite fable rigolote au service d’un propos esquissé derrière un postulat de comédie sympathiquement amusant. Mais si Les Petites Victoires est pavé de bonnes intentions, le problème reste le même qu’avec Roxane. C’est charmant tout plein, c’est feel good, c’est louable, mais cinématographiquement, c’est insignifiant. Les Petites Victoires a beau s’échiner à articuler son histoire rieuse avec son propos de fond, tout ceci manque de consistance, de personnalité, de cinéma aussi. C’est un peu comme si tous les restaurants de France proposaient sensiblement la même carte avec comme plat signature, « la comédie feel good tendre et sensible au service d’un sujet de société ». Les Petites Victoires donne l’impression d’avoir été confectionné dans le même moule qu’une avalanche d’autres films du même acabit. Le duo Julia Piaton & Michel Blanc a beau être sympathique, quelques répliques ont beau tirer de légers sourires, tout cela reste du petit cinéma sans grande envergure, brandissant toujours un propos social pour se donner un peu de consistance. Mais au moins on sent que c’est sincère.