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LA PASSION VAN GOGH de Dorota Kobiela & Hugh Welchman : la critique du film

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Carte d’identité :
Nom : Loving Vincent
Parents : D. Kobiela & H. Welchman
Date de naissance : 2017
Majorité : 11 octobre 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : Pologne, Angleterre
Taille : 1h44 / Poids : NC
Genre
: Animation, Biopic

Livret de famille : Avec la voix de Pierre Niney, Chloé Berthier, Gabriel Le Doze, Xavier Fagnon…

Signes particuliers : Un bijou d’animation, magnifique et captivant.

SUR LES TRACES D’UN ARTISTE TOURMENTÉ

LA CRITIQUE DE LA PASSION VAN GOGH

Résumé : Paris, été 1891, Armand Roulin est chargé par son père, le facteur Joseph Roulin, de remettre en mains propres une lettre au frère de Vincent van Gogh, Theo. En effet, la nouvelle du suicide du peintre vient de tomber. Armand, peu enchanté par l’amitié entre son père et l’artiste, n’est pas franchement ravi par sa mission. À Paris, le frère de Van Gogh est introuvable. Le jeune homme apprend alors par Père Tanguy, le marchand de couleurs du peintre, que Theo, visiblement anéanti par la disparition de son frère aîné, ne lui a survécu que quelques mois. Comprenant qu’il a sans doute mal jugé Vincent, Armand se rend à Auvers-sur-Oise, où le peintre a passé ses derniers mois, pour essayer de comprendre son geste désespéré. En interrogeant ceux qui ont connu l’artiste, il découvre combien sa vie a été surprenante et passionnée. Et que sa vie conserve une grande part de mystère.

Considéré comme l’un des plus grands artistes du XIXème siècle, la vie tragique de Vincent Van Gogh a souvent inspiré le cinéma, de Vincente Minnelli à Maurice Pialat en passant par Robert Altman. Mais avec La Passion Van Gogh, le tandem Dorota Kobiela et Hugh Welchman s’est essayé à une autre approche. Premier long-métrage entièrement peint à la main, La Passion Van Gogh était un défi aussi ambitieux que titanesque, qui aura nécessité des années de travail acharné, des dizaines de professionnels venus des quatre coins du globe, et des milliers de plans peints. Côté scénario, plutôt que de dérouler un énième biopic à la facture classique, le duo a opté pour une construction à rebours, prenant racine dans du fictif pour dessiner en flashback, un portrait authentique malgré quelques éléments inventés. Paris, 1891. Un jeune homme est missionné par son père, facteur et ancien ami de Vincent Van Gogh, pour aller remettre au frère de l’artiste, une lettre qu’il lui a écrite avant de mourir. Mais ce qui ne devait être qu’une simple expédition factuelle, va se muer en plongée addictive remontant le fil de la vie du peintre néerlandais.

La Passion Van Gogh, ou le récit d’une enquête palpitante qui permet de revisiter, par l’entremise d’un jeune homme propulsé détective de fortune, les derniers mois de la vie souvent méconnue de l’immense peintre qu’était Vincent Van Gogh. Formellement original et étonnant, le film de Dorota Kobiela et Hugh Welchman est une double réussite. D’un côté, il y a cette histoire captivante et instructive sur le déclin d’un artiste tourmenté, de l’autre, il y a cette splendeur esthétique conférant à l’étourdissante merveille visuelle habitée par une poésie picturale fascinante. Petit bijou d’animation, La Passion Van Gogh est une œuvre fabuleusement impressionnante et envoûtante On lui reprochera seulement qu’il y est difficile de démêler le vrai du faux, et que les doublages (dont la voix de Pierre Niney) ne soient pas toujours à la hauteur de la magie graphique qui hypnotise le regard.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

 

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