Carte d’identité : Nom : Comment je suis devenu super-héros Père : Douglas Attal Date de naissance : 2019 Majorité : 09 juillet 2021 Type : sortie sur Netflix Nationalité : France Taille : 1h37 / Poids : 12 M€ Genre : Fantastique, Thriller, Super-héros
Livret de Famille : Pio Marmai, Vimala Pons, Benoît Poelvoorde, Leïla Bekhti, Swann Arlaud…
Signes particuliers : Un projet ambitieux et original pour le cinéma français.
En raison de la pandémie de Covid-19, la sortie du film est repoussée à avril 2021
DES SUPER-HÉROS MADE IN FRANCE
NOTRE AVIS SUR COMMENT JE SUIS DEVENU SUPER-HÉROS
Synopsis :Paris 2020. Dans une société où les surhommes sont banalisés et parfaitement intégrés, une mystérieuse substance procurant des super-pouvoirs à ceux qui n’en ont pas se répand. Face aux incidents qui se multiplient, les lieutenants Moreau et Schaltzmann sont chargés de l’enquête. Avec l’aide de Monté Carlo et Callista, deux anciens justiciers, ils feront tout pour démanteler le trafic. Mais le passé de Moreau ressurgit, et l’enquête se complique…
La campagne promo s’est attelée à teaser très tôt pour créer le buzz et Comment je suis devenu un super-héros est vite devenu l’un des projets français les plus alléchants et attendus de l’année. Comment je suis devenu un super-héros… ou quand le cinéma hexagonal s’attaque au registre des super-héros, généralement trusté par les américains de chez DC et Marvel. Néanmoins, si les ricains gardent férocement leur monopole, on a déjà vu des tentatives ailleurs, et même des réussies, en Italie, à Bollywood ou plus récemment en Norvège (Jeeg Robot, Krrish, Mortal). Alors après tout, pourquoi pas nous ? On reproche souvent au cinéma français de se cantonner à ses drames sociétaux, ses comédies populaires et ses polars. Le film de Douglas Attal vient prouver qu’il peut nourrir des ambitions, qu’il peut lui-aussi produire des blockbusters de genre. On le savait, via Besson, via des films comme Le Chant du Loup et d’autres, mais force est d’avouer que ça fait du bien de le voir oser pareille entreprise. Emmené par Pio Marmai, entouré de Leïla Bekhti, Benoît Poelvoorde, Swann Arlaud ou Vimala Pons, Comment je suis devenu un super-héros nous plonge dans un univers où les super-bonhommes sont désormais entrés dans le quotidien, les Élus à pouvoirs étant parfaitement intégrés à la société. Mais quand une mystérieuse substance offrant des capacités provisoires se répand au marché noir parallèlement à la disparition de plusieurs « Supers », deux flics vont enquêter…
A la lecture du pitch, on pense tout de suite à Power Project, la récente purgeasse atomique Netflix. Derrière, on pense aussi à X-Men, à Watchmen, à la série The Boys et à plein d’autres références. Mais si Comment je suis devenu un super-héros est un peu à la croisée de tout ça, il ne se plie jamais à faire dans la copie brouillonne mixant plein de choses sans avoir à créer quoi que ce soit. Au contraire. Douglas Attal -dont c’est le premier long-métrage après deux courts remarqués- montre surtout qu’il connaît son sujet, qu’il a digéré ses références diverses et multiples, et c’est à partir de cette connaissance maîtrisée qu’il a pu matérialiser en images le roman de Gérald Bronner, au passage coscénariste. Et largement à la hauteur des espérances, le résultat a franchement de la gueule !
Le premier et principal point fort de Comment je suis devenu un super-héros, et c’est d’ailleurs lui qui allait conditionner l’hypothétique réussite de l’entreprise, c’est que Douglas Attal parvient à installer un univers auquel on croit, un univers qui fonctionne et dans lequel on marche. Le cinéaste prend le temps de poser ses personnages, de crédibiliser son imaginaire, de développer des enjeux qui parlent tout de suite aux amateurs du genre tant ils sont archétypaux (un mec frustré qui va ruminer sa colère – un classique). Alors oui, le film de Douglas Attal, autant que le roman de Gérald Bronner, n’a rien de fondamentalement original dans l’approche ou le cheminement narratif, et les amateurs de gesticulades super-héroïques reconnaîtront à peu près tous les passages connus et reconnus d’un film de super-héros traditionnel. Néanmoins, c’est réussi. Franchement réussi. La preuve que parfois, avant de chercher à être original, mieux vaut commencer par s’appliquer à « bien faire » pour un bon début.
Avec son univers semi-urbain donnant lieu à un film à la croisée du fantastique et du polar criminel (et l’esthétique qui va avec), Comment je suis devenu un super-héros est donc très classique dans le maniement de ses codes mais il est efficace, propre et ambitieux dans sa confection. Même si l’on est conscient des limites (budgétaires notamment à travers un léger manque de spectacle purement épique) Douglas Attal signe un film qui n’a rien -ou presque- à envier à nos voisins américains, d’autant qu’il compense ce qu’il ne peut pas proposer (12 millions de budget contre 200/250 pour un Avengers, forcément c’est pas pareil) par des idées, une âme et une application sans faille. Le blockbuster made in France est solidement incarné (vive Pio Marmai et sa bande), ses effets spéciaux sont d’une grande élégance, il articule adroitement son mélange d’humour, d’action et de touches de thriller, et il ne manque jamais d’intensité. Surtout, il n’a jamais la prétention de vouloir faire mieux que les autres et c’est peut-être cette humilité qui le rend si attachant au fond. Douglas Attal s’en tient à son crédo, faire un film fun, moderne, divertissant et qui a de la gueule. Malgré quelques petits défauts, la mission est largement accomplie.
COMMENT JE SUIS DEVENU SUPER-HÉROS de Douglas Attal : la critique du film
Carte d’identité :
Nom : Comment je suis devenu super-héros
Père : Douglas Attal
Date de naissance : 2019
Majorité : 09 juillet 2021
Type : sortie sur Netflix
Nationalité : France
Taille : 1h37 / Poids : 12 M€
Genre : Fantastique, Thriller, Super-héros
Livret de Famille : Pio Marmai, Vimala Pons, Benoît Poelvoorde, Leïla Bekhti, Swann Arlaud…
Signes particuliers : Un projet ambitieux et original pour le cinéma français.
En raison de la pandémie de Covid-19, la sortie du film est repoussée à avril 2021
DES SUPER-HÉROS MADE IN FRANCE
NOTRE AVIS SUR COMMENT JE SUIS DEVENU SUPER-HÉROS
Synopsis : Paris 2020. Dans une société où les surhommes sont banalisés et parfaitement intégrés, une mystérieuse substance procurant des super-pouvoirs à ceux qui n’en ont pas se répand. Face aux incidents qui se multiplient, les lieutenants Moreau et Schaltzmann sont chargés de l’enquête. Avec l’aide de Monté Carlo et Callista, deux anciens justiciers, ils feront tout pour démanteler le trafic. Mais le passé de Moreau ressurgit, et l’enquête se complique…
La campagne promo s’est attelée à teaser très tôt pour créer le buzz et Comment je suis devenu un super-héros est vite devenu l’un des projets français les plus alléchants et attendus de l’année. Comment je suis devenu un super-héros… ou quand le cinéma hexagonal s’attaque au registre des super-héros, généralement trusté par les américains de chez DC et Marvel. Néanmoins, si les ricains gardent férocement leur monopole, on a déjà vu des tentatives ailleurs, et même des réussies, en Italie, à Bollywood ou plus récemment en Norvège (Jeeg Robot, Krrish, Mortal). Alors après tout, pourquoi pas nous ? On reproche souvent au cinéma français de se cantonner à ses drames sociétaux, ses comédies populaires et ses polars. Le film de Douglas Attal vient prouver qu’il peut nourrir des ambitions, qu’il peut lui-aussi produire des blockbusters de genre. On le savait, via Besson, via des films comme Le Chant du Loup et d’autres, mais force est d’avouer que ça fait du bien de le voir oser pareille entreprise. Emmené par Pio Marmai, entouré de Leïla Bekhti, Benoît Poelvoorde, Swann Arlaud ou Vimala Pons, Comment je suis devenu un super-héros nous plonge dans un univers où les super-bonhommes sont désormais entrés dans le quotidien, les Élus à pouvoirs étant parfaitement intégrés à la société. Mais quand une mystérieuse substance offrant des capacités provisoires se répand au marché noir parallèlement à la disparition de plusieurs « Supers », deux flics vont enquêter…
A la lecture du pitch, on pense tout de suite à Power Project, la récente purgeasse atomique Netflix. Derrière, on pense aussi à X-Men, à Watchmen, à la série The Boys et à plein d’autres références. Mais si Comment je suis devenu un super-héros est un peu à la croisée de tout ça, il ne se plie jamais à faire dans la copie brouillonne mixant plein de choses sans avoir à créer quoi que ce soit. Au contraire. Douglas Attal -dont c’est le premier long-métrage après deux courts remarqués- montre surtout qu’il connaît son sujet, qu’il a digéré ses références diverses et multiples, et c’est à partir de cette connaissance maîtrisée qu’il a pu matérialiser en images le roman de Gérald Bronner, au passage coscénariste. Et largement à la hauteur des espérances, le résultat a franchement de la gueule !
Le premier et principal point fort de Comment je suis devenu un super-héros, et c’est d’ailleurs lui qui allait conditionner l’hypothétique réussite de l’entreprise, c’est que Douglas Attal parvient à installer un univers auquel on croit, un univers qui fonctionne et dans lequel on marche. Le cinéaste prend le temps de poser ses personnages, de crédibiliser son imaginaire, de développer des enjeux qui parlent tout de suite aux amateurs du genre tant ils sont archétypaux (un mec frustré qui va ruminer sa colère – un classique). Alors oui, le film de Douglas Attal, autant que le roman de Gérald Bronner, n’a rien de fondamentalement original dans l’approche ou le cheminement narratif, et les amateurs de gesticulades super-héroïques reconnaîtront à peu près tous les passages connus et reconnus d’un film de super-héros traditionnel. Néanmoins, c’est réussi. Franchement réussi. La preuve que parfois, avant de chercher à être original, mieux vaut commencer par s’appliquer à « bien faire » pour un bon début.
Avec son univers semi-urbain donnant lieu à un film à la croisée du fantastique et du polar criminel (et l’esthétique qui va avec), Comment je suis devenu un super-héros est donc très classique dans le maniement de ses codes mais il est efficace, propre et ambitieux dans sa confection. Même si l’on est conscient des limites (budgétaires notamment à travers un léger manque de spectacle purement épique) Douglas Attal signe un film qui n’a rien -ou presque- à envier à nos voisins américains, d’autant qu’il compense ce qu’il ne peut pas proposer (12 millions de budget contre 200/250 pour un Avengers, forcément c’est pas pareil) par des idées, une âme et une application sans faille. Le blockbuster made in France est solidement incarné (vive Pio Marmai et sa bande), ses effets spéciaux sont d’une grande élégance, il articule adroitement son mélange d’humour, d’action et de touches de thriller, et il ne manque jamais d’intensité. Surtout, il n’a jamais la prétention de vouloir faire mieux que les autres et c’est peut-être cette humilité qui le rend si attachant au fond. Douglas Attal s’en tient à son crédo, faire un film fun, moderne, divertissant et qui a de la gueule. Malgré quelques petits défauts, la mission est largement accomplie.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux