Mondociné

BARBAQUE de Fabrice Eboué : la critique du film

Partagez cet article
Spectateurs

Carte d’identité :

Nom : Barbaque
Mère : Fabrice Eboué
Date de naissance : 2021
Majorité : 27 octobre 2021
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h32 / Poids : NC
Genre : Comédie

Livret de Famille : Fabrice Eboué, Marina Foïs, Nicolas Lumbreras

Signes particuliers : Imparfait mais parfois jouissif de méchanceté.

 

VEGANS vs VIANDARDS

NOTRE AVIS SUR BARBAQUE

Synopsis : Vincent et Sophie sont bouchers. Leur commerce, tout comme leur couple, est en crise. Mais leur vie va basculer le jour où Vincent tue accidentellement un vegan militant qui a saccagé leur boutique… Pour se débarrasser du corps, il en fait un jambon que sa femme va vendre par mégarde. Jamais jambon n’avait connu un tel succès ! L’idée de recommencer pourrait bien les titiller…

Étonnant de voir une « comédie française » ouvrir la dernière édition de L’Étrange Festival, manifestation consacrée au cinéma de genre. En même temps, ça se tient. Car si Barbaque, le nouveau Fabrice Eboué après le méchamment hilarant Coexister est bien une comédie, c’est aussi une farce qui flirte avec le gentiment gore, un peu à la manière d’un Joe Dante ou de certains pépites cultes du cinéma britannique.

Venant d’un trublion dézingueur tel que Fabrice Éboué, on ne pouvait que s’attendre à autre chose qu’une énième comédie franco-française fadasse rempli de rien et de néant. Amateur d’un humour acerbe, l’humoriste-acteur-réalisateur signe en effet une farce mordante qui se moque joyeusement des antagonismes entre viandards convaincus et végans révoltés. Bien trash comme il faut et méprisant le « wokisme » à la mode, Barbaque est une comédie noire qui ne recule devant aucun tabou, exploitant sur un ton très caustique son postulat parodiant un débat d’opinions actuel selon un mélange de rire grinçant et de point de vue décalé. Délicieusement moqueur et déconseillé aux bien-pensants, Barbaque est amusant, parfois même drôlissime, exploitant avec efficacité son postulat irrévérencieux et son scénario volontairement caricatural pour mieux taper joyeusement sur tout le monde (des végans extrémistes aux consommateurs de malbouffe en passant par les viandards planqués derrière leurs œillères). Reste que malgré son « mauvais esprit » jubilatoire, il se pose légèrement en-deçà des attentes faute d’idées inspirées renouvelant la satire en cours de route pour l’empêcher de ronronner sur la durée.

 

Par Nicolas Rieux

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Close
Première visite ?
Retrouvez Mondocine sur les réseaux sociaux