La Mondo-Note :
Carte d’identité :
Nom : Balle Perdue
Père : Guillaume Pierret
Date de naissance : 2020
Majorité : 19 juin 2020
Type : Disponible sur Netflix
Nationalité : France
Taille : 1h33 / Poids : NC
Genre : Polar, Thriller, Action
Livret de famille : Alban Lenoir, Nicolas Duvauchelle, Ramzy Bedia, Stéfi Celma, Pascale Arbillot, Rod Paradot…
Signes particuliers : Une polar de série B solide.
« A LA FRANÇAISE »
NOTRE AVIS SUR BALLE PERDUE
Synopsis : Petit génie de la mécanique, Lino est réputé pour ses voitures-bélier. Jusqu’au jour où il se fait arrêter pour un braquage qui tourne mal. Repéré par le chef d’une unité de flics de choc, il se voit proposer un marché pour éviter la prison. 9 mois plus tard, Lino a largement fait ses preuves. Mais soudain accusé à tort de meurtre, il n’a d’autre choix que de retrouver l’unique preuve de son innocence : la balle du crime, coincée dans une voiture disparue.
Les films Netflix, c’est un peu les montagnes russes, on peut tomber sur du très bon comme sur du très mauvais. Et avec le cinéma français, c’est pareil. On avait logiquement de quoi craindre la rencontre des deux mais allez savoir pourquoi, sur le papier, Balle Perdue donnait envie. Et si ce « Fast & Furious à la française » comme on le lit un peu partout, était la bonne surprise du mois sur la plateforme ? Premier long-métrage du néophyte Guillaume Pierret, ce polar d’action survitaminé réunit autour du sous-estimé Alban Lenoir, Nicolas Duvauchelle, Rod Paradot, Ramzy Bedia, Stéfi Celma ou encore Pascale Arbillot. L’histoire ? Un truc très simple. Un mécano de génie coffré à la suite du braquage raté d’une bijouterie est recruté par la police pour booster leurs bagnoles afin de tenir la distance lors des tentatives d’arrestation des go fast. Mais il va être pris dans une machination à base de truands et de flics ripoux.
Assumant son côté série B à l’ancienne, Balle Perdue marche sur un fil très mince, avec d’un côté le danger de l’outrance ridicule et de l’autre, le visage de petit kiff modeste roulant au bourrin badass et à la testostérone virilisée. De quel côté penche t-il ? Chacun y verra ce qu’il veut y voir. Les uns ne pourront passer outre un scénario hyper-simpliste et déjà vu 20.000 fois à base de gentils truands en quête de seconde chance, de machination, de chasse à l’homme et de flics ripoux, tandis que les autres se contenteront de ce que Balle Perdue s’applique à offrir, à savoir une bonne dose d’action intense avec des courses-poursuites, des gunfight et surtout des bastons aussi énervées qu’efficaces. Guillaume Pierret n’invente ni ne réinvente pas grand-chose mais porté par une grande humilité, sa péloche hard-boiled ne vole personne et ne trompe pas sur la marchandise. Si l’outrance et l’improbable sont de sortie tout du long, reste que l’on s’amuse bien devant la cavale essoufflée de cet anti-héros acculé qui en prend plein la gueule mais rend les coups au centuple (voir la scène du commissariat face à une armée de flics). Alban Lenoir assure devant la caméra, Guillaume Pierret fait le job derrière, et le côté frenchie donne un petit cachet à cette croisade vengeresse régressive où tous les bolides supra-boostés ne vaudront jamais une bonne vieille Renault 21 2L Turbo, la reine du bitume made in France. Alors oui, c’est très con, mais comme on ne lui demandait pas d’afficher un QI de 140, bah ça fonctionne.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux