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BACK TO BLACK de Sam Taylor-Johnson : la critique du film

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Nom : Back to Black
Mère : Sam Taylor-Johnson
Date de naissance : 28 août 2024
Type : sortie Blu-ray & DVD
Nationalité : USA, Angleterre
Taille : 2h02 / Poids : 30 M$
Genre : Biopic, Musical, Drame

Livret de Famille : Marisa Abela, Jack O’Connell, Eddie Marsan

Signes particuliers : Honteux.

Synopsis : Back to Black retrace la vie et la musique d’Amy Winehouse, à travers la création de l’un des albums les plus iconiques de notre temps, inspiré par son histoire d’amour passionnée et tourmentée avec Blake Fielder-Civil.

SI AMY VOYAIT CA…

NOTRE AVIS SUR BACK TO BLACK

Après le reggae de Bob Marley il y a quelques mois, place au blues d’Amy Winehouse. Le biopic musical est en forme cette année (Monsieur Aznavour arrive) et plus c’est tragique, plus ça inspire. Forcément avec la jeune chanteuse britannique, il y avait tout. Success story, talent incroyable, personnalité unique, douleur, romance, déchéance, fin tragique… Des ingrédients qui ont nourri (très facilement) le scénario de Matt Greenhalgh porté à l’écran par Sam Taylor Johnson (respectivement coauteur et réalisatrice du similaire Nowhere Boy sur John Lennon en 2009). Du nom du deuxième album de la chanteuse, Back to Black raconte la vie de létoile filante Amy Winehouse, de ses débuts à Camdem à sa triste disparition en 2011, incarnée pour l’occasion par Marisa Abela (vaguement vue dans Barbie).

Et ça déroule… La personnalité bien trempée de la star, son anticonformisme amusant, sa voix incroyable, ses chansons, ses déboires, ses amours, l’écorchée vive, l’alcool… Mais ça déroule avec bienveillance, avec affection, avec superficialité et platitude surtout, sans trop verser dans le scandale et sans jamais creuser pour essayer de comprendre. En somme, tout cela reste bien propret et c’est le problème. Supervisé par ses ayants-droits dont son paternel, Back to Black est un film indigne qui réécrit l’histoire comme il l’entend en trafiquant la réalité, en omettant ce qui dérange ou en gommant les aspects les plus sombres. Ainsi, il ne va jamais chercher à analyser le mal-être de la jeune femme car cela reviendrait à mettre les pieds là où il ne veut surtout pas aller : essayer de la comprendre. Son père Mitch a le beau rôle, son copain Blake a un beau rôle. Amy n’a pas été détruite par les hommes de sa vie, elle s’est détruite toute seule comme une grande malgré les mains tendues. Sérieusement ? De qui se moque t-on ? À ce point de révisionnisme, on ne frôle pas, on patauge complètement dans la honte misérable. Mieux vaut voir ou revoir l’excellent documentaire oscarisé d’Asif Kapadia (Amy) plutôt qu’une seule seconde de ce biopic niais, pathétique et menteur qui piétine éhontément l’icône décédée.

 

Par Nicolas Rieux

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