Nom : La Abuela
Père : Paco Plaza
Date de naissance : 2021
Majorité : 06 avril 2022
Type : sortie en salles
Nationalité : Espagne, France
Taille : 1h40 / Poids : NC
Genre : Horreur
Livret de Famille : Almudena Amor, Vera Valdez, Karina Kolokolchykova…
Signes particuliers : Une heure d’ennui pour 20-30 minutes intenses.
Synopsis : Susana, un jeune mannequin espagnol, est sur le point de percer dans le milieu de la mode parisien. Mais quand sa grand-mère est victime d’un accident la laissant quasi paralysée, Susana doit rentrer à Madrid dans le vieil appartement où elle a grandi afin de veiller sur celle qui constitue son unique famille. Alors qu’approche leur anniversaire commun, d’étranges événements se produisent et le comportement de grand-mère devient de plus en plus inquiétant…
MAMIE DANIELLE
NOTRE AVIS SUR ABUELA
Depuis le premier
[REC] qu’il avait coréalisé avec Jaume Balagueró, Paco Plaza n’a jamais plus impressionné. Ni avec les suites de
Rec, ni avec
Veronica, pas plus avec son polar
Quien a Hierro Mata. Le mal est récurrent, ses films sont souvent prometteurs et souhaités efficaces mais si peu originaux qu’ils peinent à vraiment emballer.
Abuela, son petit dernier, a été consacré à Gérardmer, plus précisément auréolé du Grand Prix. De quoi se réjouir de retrouver le cinéaste ibérique au top de sa forme. Malheureusement, difficile de comprendre ce succès au festival à la découverte du film.
Oui, Abuela est bien filmé. Bien interprété aussi. Et oui, il ménage quelques séquences bien flippantes. Le film de Paco Plaza est formellement élégant, doté d’une photographie léchée et gère bien son décor quasi unique d’un vieil appartement de mamie dans lequel le piège se referme sur un jeune mannequin aussi jolie qu’adorable. Devant la caméra, Almudena Amor et Vera Valdez sont excellentes et Plaza parvient à cristalliser l’angoisse… quand il se donne la peine de conférer un peu de nervosité à son entreprise. Sauf qu’il roule avec un moteur diesel particulièrement ronronnant.
Deux problèmes majeurs plombent complètement le nouveau film de Paco Plaza. Le premier, c’est sa construction. Pour un final qui s’excite enfin dans les 20 dernières minutes, Abuela souffre d’une première heure interminable, pédalant dans le vide en ressassant les mêmes scènes en boucle, tout ça pour ménager un suspens éventé depuis le début (puisque l’on a clairement compris où l’on allait depuis le départ). Le second, c’est son incapacité à renouveler quoique ce soit. Abuela déroule du déjà-vu sans témoigner d’idées un tant soit peu originales si ce n’est son discours sur la difficulté de s’occuper de ses anciens et la culpabilité à les laisser. Bilan, un film boiteux qui angoisse vraiment sur le tard. Tellement tard que ça risque de ne pas suffire pour réveiller tous les spectateurs endormis.