ABSOLUTION de Hans Petter Moland : la critique du film

Ah… un nouveau Liam Neeson. Emoji blasé. Ah… c’est réalisé par Hans Petter Moland… Emoji qui sourit. L’espoir était de mise car le réalisateur nordique a signé l’un des rares bons Liam Neeson de ces dernières années, le polar Sang Froid en 2019. Avec lui aux manettes de ce nouveau film, on pouvait espérer voir l’acteur évoluer dans autre chose qu’un énième calvaire d’action miteux. Bon, visiblement le cinéma c’est comme le tiercé, on ne peut pas gagner à tous les coups.

À mi-chemin entre le polar et le drame, Absolution raconte l’histoire d’un homme de main vieillissant. Entre deux missions pour le chef mafieux pour qui il bosse depuis trente piges, Thug se rend compte qu’il a des pertes de mémoire de plus en plus importantes et fréquentes. Des examens révèlent une maladie neuro-évolutive, conséquence de son passé de boxeur. Avant de tout oublier, Thug veut renouer avec sa fille et peut-être faire une chose bien dans sa vie.

On y cru l’espace d’un instant qui n’a pas duré bien longtemps. Très vite, trop vite, Absolution dévoile un programme excessivement prévisible. Au tiers du film, on sait déjà ce qui va arriver pour la suite, quand, comment, et sur quoi tout cela va déboucher. Conséquence, le film de Moland est bien long et bien chiant, et son manque d’intensité ne vient pas lui tendre la main pour le sortir de sa galère. Mortellement mécanique et mou de la fesse, Absolution se regarde avec l’intérêt d’une émission de déco sur M6, et voir Liam Neeson jouer comme une patate les anti-héros dramatiques ne fait que rappeler qu’il a été jadis un acteur décent qui a saboté son plan de carrière après le joli coup Taken. Sa néo-carrière d’acteur d’action vieillissant est de plus en plus embarrassante.