Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : Blood Father
Père : Jean-François Richet
Date de naissance : 2016
Majorité : 31 août 2016
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h20 / Poids : 10 M$
Genre : Thriller, Action
Livret de famille : Mel Gibson, Erin Moriarty, Diego Luna, William H. Macy…
Signes particuliers : L’espoir d’une bonne série B, la déception d’un film peu généreux.
ARNAQUE AU FILM FUN
LA CRITIQUE DE BLOOD FATHER
Résumé : John Link n’a rien d’un tendre : ex-motard, ex-alcoolique, ex-taulard, il a pourtant laissé tomber ses mauvaises habitudes et vit reclus dans sa caravane, loin de toute tentation. C’est l’appel inattendu de sa fille Lydia, 17 ans, qui va lui faire revoir ses plans de se tenir tranquille… Celle-ci débarque chez lui après des années d’absence, poursuivie par des narcotrafiquants suite à un braquage qui a mal tourné. Lorsque les membres du cartel viennent frapper à la porte de John, ils sont loin de se douter à qui ils ont affaire…Mine de rien, il nous manque un peu le Mel Gibson et sa trogne de vétéran buriné chargé en testostérone old school. Le retrouver avec une bonne vieille série B d’action signée de la main du solide Jean-François Richet (Mesrine) n’était pas pour nous déplaire. Blood Father ne fait pas dans l’intrigue ultra-complexe et prise de tête. Une jeune fille en détresse pourchassée par des narcotrafiquants, vient quémander de l’aide auprès de son paternel ex-taulard-alcoolo qu’elle n’a plus vu depuis des lustres. Logique, ce dernier va prendre le problème à bras le corps et se charger des mexicains furibards qui chatouille le minois affriolant de son bébé aussi sexy que paumée.
Avec son histoire aussi sommaire qu’artificielle, Blood Father n’avait aucune ambition autre que de proposer un actioner hargneux, que l’on espérait efficace et bien rentre-dedans comme on les aime. Si la déception n’est pas à la hauteur de l’attente de voir notre Mad Max préféré revenir sur le devant de la scène avec une péloche énervée, Blood Father frustre tout de même un peu (voire beaucoup) par son manque de générosité sans doute compatible avec son budget dérisoire. Avec 10 M$ en poche, Richet n’avait pas les moyens pour balancer à foison un déluge d’action intraitable. Comme il le peut, le cinéaste tente de mener sa barque et de cacher la misère à travers quelques scènes racées mais quantitativement insuffisantes. Blood Father manque terriblement de rythme, autant que d’intensité, et le spectacle sans relief de laisser sur sa faim quand il n’embarrasse pas devant ses envolées grotesques. Malgré sa bonne volonté de faire dans la nostalgie de ces vieilles bisseries d’antan aux anti-héros virilement charismatiques, Blood Father peine à emballer et sombre entre deux clichés rabougris. Dans le genre et avec l’ami Mel, on aura nettement préféré Kill The Gringo il y a quatre ans, bien plus taré que ce bouillon cube sans goût ni parfum.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux