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BAD BOYS RIDE OR DIE : le test Blu-ray et la critique du film

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Spectateurs

 

Nom : Bad Boys Ride or Die
Pères : Adil El Arbi et Bilall Fallah
Date de naissance : 09 octobre 2024
Type : sortie Blu-ray / DVD
Nationalité : USA
Taille : 1h55 / Poids : 90 M$
Genre : Action

Livret de Famille : Martin LawrenceWill SmithVanessa Hudgens, Paola Nunes, Eric Dane…

Signes particuliers : Meilleur que le précédent !

Synopsis : Cet été, la franchise Bad Boys est de retour avec son mélange iconique d’action explosive et d’humour irrévérencieux. Mais cette fois-ci, les meilleurs flics de Miami deviennent les hommes les plus recherchés d’Amérique.

LES BAD BOYS DE MIAMI SONT DE RETOUR

NOTRE AVIS SUR BAD BOYS RIDE OR DIE

Et de quatre qui font… quatre. Bad Boys n’est donc plus une trilogie mais une saga qui dure, peut-être un peu trop. Les belges Adil El Arbi & Billal Fallah rempilent derrière la caméra pour ce nouvel opus des aventures de Mike Lowrey et Marcus Burnett, les célèbres Bad Boys de la police de Miami toujours aussi ingérables, toujours aussi bons flics. Avec l’âge comme différence. Et le film de jouer beaucoup avec ce ressort, entre un Mike Lowrey qui dépose son costume de dragueur pour se marier et qui est en proie à des crises de panique et un Marcus Burnett qui vient tout juste de réchapper d’un infarctus. Dans la continuité du précédent opus, le duo plonge dans une enquête en lien avec l’assassinat du regretté « Captain » Howard (Joe Pantoliano), enquête qui va les amener à devenir les hommes les plus recherchés d’Amérique.
On ne va pas se mentir (car après tout c’est juste humain) mais il y a des jours où t’es bien luné, de bonne humeur, où un faisceau de concordances fait que tu es bien disposé pour certaines choses. Bad Boys Ride or Die est à voir un de ces jour-la. Ce n’est même pas recommandé, c’est carrément indispensable. Auquel cas, le programme déroulé par le duo Adil El Arbi et Bilall Fallah va passer pour une atroce souffrance. Car ce quatrième opus de la franchise d’action culte coche toutes les cases du super-nanar de luxe. C’est con comme un parapluie, c’est réalisé comme un clip MTV de deux heures, c’est lourd, caricatural, prévisible, excessif, putassier. Comme une sorte d’overdose sur 120 minutes de tous les marqueurs qui ont caractérisé la saga depuis le premier. Deux comédiens qui en font des caisses (surtout un Martin Lawrence qui, soyons francs, n’a jamais su jouer), une réalisation qui s’est bourrée le gosier d’amphétamines et de LSD, un humour qui a finesse d’un pingouin sur la scène de l’opéra de Paris, une intrigue qui emboîte des idées programmatiques comme un gamin emboîte des legos… Le résultat est aussi propre que le dessin d’un enfant de 4 ans qui apprend à gribouiller sans dépasser. Très franchement, on voit que c’est mauvais dans l’absolu, on a conscience que ce blockbuster mentalement déficient est aussi qualitatif qu’un Fast & Furious nouvelle génération avec toute l’outrance qui va avec, on comprend bien tout avec quinze temps d’avance sur le film, on sent qu’on touche le fond de la piscine tellement c’est poussif. Sauf que ce fond de la piscine, bah on s’y amuse comme des gosses qui aiment jouer à aller sous l’eau. C’est peut-être justement parce qu’on voit bien que tout le monde a lâché la rampe qu’on s’y éclate autant. Le précédent volet était en tout point horripilant de médiocrité. Rien n’était en mesure de sauver son naufrage sur les récifs du méga-navet imbitable. Mais ce quatrième volet s’ingénie tellement à pousser les curseurs au max, qu’en rendant les armes et en acceptant son plan de vol au ras des pâquerettes, l’éclate est presque totale au second degré. L’humour empreint de débilité pataude déclenche des rafales de rires (un peu nerveux, on le concède), les scènes d’action assurent un spectacle pyrotechnique maximal entre gunfights épiques, bastons endiablées et explosions dans tous les sens. Côté madeleine, Adil El Arbi et Bilall Fallah ressortent tout ce qu’ils peuvent du placard « nostalgie » : musique, chansons, plans iconiques, personnages du premier, références ou caméos totalement gratos. C’est d’ailleurs l’un des points majeurs du film, tout y est gratuit à mort, pour le pire comme pour le meilleur. Mais comme tout est ultra-assumé, on finit par s’amuser devant cette débandade XXL ponctuées de scènes jouissives, dans le rire avec un duo vedette qui assume sa vieillesse comme dans l’action avec des passages dingues dignes de counter strike.
On ne va pas aller jusqu’à en réclamer encore car on a bien compris qu’il est grand temps pour les vieux bad boys de déposer les flingues et de ranger la Porsche au garage, mais si telle devait être leur sortie vers la retraite, on l’achète avec ses défauts et ses qualités. Peut-être qu’on était plus que bien lunés ce jour-là mais en toute sincérité, on s’est bien amusé.

On ne va pas aller jusqu’à en réclamer encore car on a bien compris qu’il est grand temps pour les vieux bad boys de déposer les flingues et de ranger la Porsche au garage, mais si telle devait être leur sortie vers la retraite, on l’achète avec ses défauts et ses qualités. Peut-être qu’on était plus que bien lunés ce jour-là mais en toute sincérité, on s’est bien amusé.

 

LE TEST BLU-RAY

Impeccable. Image 4K nickel chrome et son puissant, le Blu-ray ultra-HD de Bad boys : Ride or Die est techniquement parfait. Issu d’un master 4K parfaitement travaillé, le film affiche un rendu superbe sur sa galette. Un rendu qui, surtout, conserve une dynamique très cinématographqiue et ne sombre pas dans une texture trop numérique. L’univers de Bad Boys a toujours été esthétiquement très codifié, notamment dans sa photographie et sa colorimétrie aux teintes chaudes jaunes-orangées. La colorimétrie du Blu-ray 4K rend fidèlement cette ambiance marquée et même les quelques séquences de nuit (ou moins exposées à la chaleur de Miami) demeurent visuellement plus que propres. L’échantillonnage suit à la perfection, aucun mouvement mal léché, aucune saccade, aucun coup de mou. Tout est fluide, précis, d’une netteté sidérante. Côté son, le Dolby Atmos 7.1 (disponible uniquement en anglais) envoie le bois et rend toutes les nuances sonores du blockbuster avec un epuissance impressionnante, sans que le brouhaha des scènes d’action ne dévore les dialogues. Un sacré job de mixage. Au niveau de la piste française, le 5.1 DTS-HD est tout aussi solide. Du sacré bon boulot pour une édition techniquement au-delà du balèze.

Côté « suppléments », on est dans du classique, avec rien qui déborde. A défaut d’être surpris par quoi ce soit, les featurettes font plus ou moins le job. Dans l’ordre, L’alchimie, l’héritage et les fous rires de Will et Martin revient sur le duo formé par Will Smith et Martin Lawrence depuis quatre films. Amitié et rigolades au programme d’un petit module amusant. L’héritage de Bruckheimer : créer des Bad Boys et plus encore offre son moment au légendaire Jerry Bruckheimer, emblématique producteur de films d’action et aux origines de la saga Bad Boys. Suit Combat, caméra, action qui s’attarde rapidement -en mode making of- sur les scènes d’action et à la manière dont elles ont été tournées. C’est court (peut-être trop) et peu consistant, mais fonctionnel. Et Partenaires dans le crime donne un petit coup de projecteur sur tous les personnages secondaires de l’univers Bad Boys en dehors des deux co-stars, personnages que l’on retrouve pour beaucoup depuis le début. Pour terminer, toujours appréciable, les suppléments nous offre une compilation de prises ratées « bêtisiesques ». C’est tout bête mais on aime à chaque fois car ça humanise un peu les blockbusters. Enfin, quelques scènes coupées sont proposées mais comme souvent, elles n’apportent pas grand-chose. Bilan, des bonus peu originaux, somme toute assez anecdotiques, mais courts et efficaces à défaut d’être passionnants. On aurait quand même bien vu un vrai journal de bord suivant le tournage au quotidien.

Par Nicolas Rieux

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