Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : Babysitting
Père(s) : Philippe Lacheau et Nicolas Benamou
Livret de famille : Philippe Lacheau (Franck), Alice David (Sonia), Vincent Desagnat (Ernest), Tarek Boudali (Sam), Julien Arruti (Alex), Grégoire Ludig (Paul), David Marsais (Jean), Gérard Jugnot (Mr Schaudel), Clotilde Courreau (Mme Schaudel), Philippe Duquesne (Caillaud), David Salles (Laville)…
Date de naissance : 2014
Majorité : 16 avril 2014 (en salles)
Nationalité : France
Taille : 1h25 / Poids : Budget 2 M€
Signes particuliers (+) : Des intentions louables de Projet X croisé avec Very Bad Trip en vue d’un gros délire qui lâche la bride dans une bonne ambiance ponctuée de vannes bien senties.
Signes particuliers (-) : Mais Babysitting ne trouve malheureusement jamais le bon tempo tant dans ses effets, que dans ses gags ou son rythme. Finalement, la bande-annonce s’avérait plus efficace que le film en lui-même, plus poussif et pédalant trop près du rivage de la comédie familiale. Dommage.
VERY BAD PROJET TRIP
LA CRITIQUE
Résumé : Faute de baby-sitter pour le week-end, Marc Schaudel confie son fils Remy à Franck, son employé, « un type sérieux » selon lui. Sauf que Franck a 30 ans ce soir et que Rémy est un sale gosse capricieux. Au petit matin, Marc et sa femme Claire sont réveillés par un appel de la police. Rémy et Franck ont disparu ! Au milieu de leur maison saccagée, la police a retrouvé une caméra. Marc et Claire découvrent hallucinés les images tournées pendant la soirée.L’INTRO :
On avait l’habitude du cinoche américain qui s’emparait d’un courant ou d’un film français pour en donner « sa version », à notre tour maintenant de leur rendre la pareille. Babysitting, ou quand une bande de jeunes déjantés décident de faire leur version de Projet X avec une pointe de Very Bad Trip injecté dans un film délirant tourné sur le mode du found footages. Les déjantés en question, c’est Philippe Lacheau (le fameux Fifi de la Bande à Fifi, pour les adeptes du Grand Journal) et Nicolas Benamou (qui a fait ses armes et rencontré son complice de jeu à l’époque des sketchs du Morning Live de Michaël Youn). Les deux acolytes, qui rameutent avec eux les zozos du Palmashow, avouent avoir eu l’idée de ce long-métrage bien avant la comédie loufdingue de Nima Nourizadeh et que leur but était davantage de s’aventurer vers la comédie familiale, plutôt que vers la virée trash. Pari réussi ?L’AVIS :
Parce que c’est terriblement mal joué par tout le monde, parce que même la présence de cette beauté d’Alice David (la série Bref) ne suffit pas, parce qu’autant la bande-annonce nous avait fait marrer autant le film peine à arracher plus que des sourires, parce que la plupart des gags sont trop appuyés et attendus à des kilomètres, parce qu’une fois de plus le cinéma comique français témoigne de ses éternelles limites même quand il part bien, avec cette absence récurrente de sens du timing, du tempo et du rythme des gags en général comme en particulier… Babysitting déçoit. Plein de promesses annonçant une grosse connerie déjanté et geek carburant à l’énergie et à l’humour sans limite, la folie de Lacheau et Benamou n’est finalement dingue que dans son histoire mais terriblement sage dans sa confection ronronnante. Comparer Babysitting à Projet X et Very Bad Trip, c’est mesurer exactement le fossé qui sépare nos comédies de celles made in america et les symptômes qui le définit. Les intentions sont là, l’effet hystérique moins, parasité par cet esprit « comédie familiale » qui le bride terriblement, mais reste surtout que comme un bon chanteur en mal de rythme, Babysitting a des qualités mais ne sonne pas juste.
Bande-annonce :
Par Nicolas Rieux
J’ai vu ce magnifique film, mention spéciale pour la scène où le mec se fait frapper par un cul
Dommage, la bande-annonce nous promettait de passer un bon moment de délire.