Mondomètre
Carte d’identité :
Nom : A Cure for Wellness
Père : Gore Verbinski
Date de naissance : 2016
Majorité : 15 février 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 2h27 / Poids : NC
Genre : Thriller fantastique
Livret de famille : Dane DeHaan, Mia Goth, Jason Isaacs…
Signes particuliers : Un thriller fantastique de 2h30…
LES CURES À LA BOURBOULE SONT PLUS CALMES
LA CRITIQUE DE A CURE FOR LIFE
Résumé : Lockhart, jeune cadre ambitieux, est lancé sur la trace de son patron disparu dans un mystérieux centre de bien-être en Suisse.Pris au piège de l’Institut et de son énigmatique corps médical, il découvre peu à peu la sinistre nature des soins proposés aux patients. Alors qu’on lui diagnostique le même mal qui habite l’ensemble des pensionnaires, Lockhart n’a plus d’autres choix que de se soumettre à l’étrange traitement délivré par le centre… la Cure.
On avait quitté Gore Verbinski en 2013, sur le triste et retentissant échec de son western d’aventure Lone Ranger, l’un des plus gros flops enregistrés par Hollywood ces dernières années. Le réalisateur de Pirates des Caraïbes aura mis quatre ans à se remettre en selle, et c’est par le biais du cinéma de genre qu’il repointe le bout de son nez aujourd’hui, un registre auquel il n’est d’ailleurs pas étranger et qu’il retrouve quatorze ans après son remake du japonais Ring en 2002. Rappelant lointainement l’univers du célèbre Shutter Island, immortalisé à l’écran par Scorsese il y a quelques années, A Cure for Life piège Dane DeHaan dans les austères corridors d’un mystérieux centre médicalisé suisse spécialisé dans les cures, lequel semble cacher derrière ses murs labyrinthiques, de lourds secrets émanant d’un passé tragique.
Fort d’une bande annonce alléchante laissant espérer un thriller fantastique à la fois élégant et inquiétant, A Cure for Life aurait pu être un bon film d’épouvante sortant un peu des sentiers battus sur la foi d’ambitions élevées. Mais le film de Gore Verbinski voit son potentiel fondre comme neige au soleil, lentement mais sûrement, tout au long de ses interminables 2h30 qui font n’importe quoi avec son récit pourtant brillamment installé durant sa première demi-heure. Malgré une esthétique somptueuse qui prouve que le cinéaste est bien plus qu’un simple faiseur sans réel talent (sa mise en scène émerveille de virtuosité), A Cure for Life ne parvient jamais à atteindre ses objectifs de thriller fantastique envoûtant prenant le spectateur dans les mailles d’un suspens intrigant et captivant. Si l’on sauvera volontiers son entame qui constitue clairement la meilleure partie du métrage, le film s’embourbe ensuite en pataugeant dans son scénario boueux, lequel dévie de sa solidité de départ pour s’empêtrer dans une intrigue rendue confuse et indigeste, détruisant tout ce qu’il avait su élaborer au détour de son ambiance chargée de mystère.
Pire, dans son atmosphère, Verbinski s’inspire ouvertement des classiques de l’horreur d’antan, qu’il tente de réactualiser avec une certaine modernité du style. Mais le cinéaste oublie que la simplicité était bien souvent la pierre fondatrice des meilleurs films de genre. Développant un récit alambiqué et parasité par une surcharge de l’écriture impactant terriblement son efficacité, A Cure for Life s’enfonce doucement dans l’ennui, ponctué de passages prévisibles, de twist inefficients, et de tentatives faussement audacieuses mais réellement grotesques. A l’écran, Dane DeHaan a beau se prêter à un grand numéro d’acteur pour véhiculer le spectateur dans cette histoire d’enquête tortueuse, rien n’y fait. Beaucoup trop long et terriblement mal construit, A Cure for Life se perd lui-même dans les méandres de son récit, là où justement il espérait balader le spectateur. L’arroseur arrosé en somme.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux
Mouai…Le gars critique A CURE FOR LIFE mais défend les merdes indéfendables de Roland Emmerich…