Place forte du cinéma en France depuis de nombreuses décennies et ce malgré l’arrivée des plateformes SVOD comme Netflix, Canal + continue de charmer ses abonnés non pas uniquement avec le sport à la télévision, mais bien aussi grâce au Septième Art, présent en masse sur ses chaînes et ses plateformes VOD. Également créatrice originale de films et de séries télévisées, la chaîne a d’ores et déjà annoncé un programme particulièrement alléchant en matière de longs-métrages pour cette première partie de 2022.
Entre les films ayant connu un succès au box-office et ceux ayant été unanimement salués par la critique et les différentes cérémonies, Canal + va proposer ces prochaines semaines des films de premier choix et ainsi, tenter d’attirer de nouveaux abonnés, amateurs de cinéma. Alors, quels films attendre du côté de la chaîne cryptée pour ces premiers mois d’une nouvelle année que l’on attend excitante à ce sujet ?
The Father
Si vous aviez lu la critique que nous avions consacrée à ce chef-d’œuvre, nul besoin de rappeler à quel point ce scénario et ces interprétations des différents personnages primés aux Oscars forment un passage obligatoire devant sa télévision à la fin janvier, lorsque Canal + présentera ce film. Pour son premier long-métrage, le français Florian Zeller a connu des instants de gloire parfaitement mérités après la mise au point d’un film bouleversant et dont les émotions sont mises en avant à la perfection par les immenses Anthony Hopkins et Olivia Colman.
Dans la tête d’Anthony (joué par Hopkins), tout semble se mêler de plus en plus et la réalité apparaît chaque jour qui passe, comme désuète. Adapté de la pièce de théâtre créée par Florian Zeller lui-même, ce film bouleverse, notamment grâce à un Anthony Hopkins dont les superlatifs semblent manquer pour décrire sa performance. Il est probable qu’après plusieurs visionnages, les larmes soient toujours aussi abondantes, et la gorge toujours aussi nouée. Une référence à ne pas manquer.
OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire
Pour les plus grands aficionados des adaptations des romans d’espionnage de la famille Bruce, il a clairement été complexe de voir le troisième opus des aventures d’OSS 117 réalisé par une autre personne que Michel Hazanavicius. D’autant plus par Nicolas Bedos, si l’on écoute les principales plaintes de ses détracteurs.
Pourtant, Jean Dujardin y conserve son rôle et c’est bien là tout l’attrait du film, également mis en avant par l’arrivée d’un jeune trublion comme Pierre Niney dans le rôle d’un agent ayant tout à apprendre (ou non) de la légende des services secrets de la France : Hubert Bonisseur de la Bath. Rien que cela.
Si ce film n’est tristement pas à la hauteur des deux premiers et qu’il était particulièrement délicat de le faire, l’alchimie reste bonne et permet de passer un excellent moment autour du burlesque bien connu de cet univers après les aventures égyptiennes et brésiliennes. La relation entre Dujardin et Niney est sans surprise, excellente et participe à l’aspect « sympathique » de cet opus.
Concrètement, leurs deux personnages sont aussi surprenants qu’intrigants et nul doute que ces deux doivent manier à la perfection les différentes stratégies dans des jeux de cartes bien populaires comme le poker ! Tout le scénario repose sur la lecture de l’autre et des ennemis et apporte une dimension plutôt présomptueuse. Stratégie, satire, OSS garde après tout ses bases qui ont fait son succès, sans flamboyer pour autant.
Boîte noire
À l’aise en comédie, Pierre Niney excelle aussi sur son terrain le plus naturel, le dramatique. Dans Boîte noire, il incarne un officier du BEA, le bureau des enquêtes et des analyses pour la sécurité des aviations après un terrible crash. Aux côtés de son responsable André Dussollier, toujours aussi à l’aise, Niney apporte la dimension sombre et enivrante de ce scénario à la perfection. Canal +, producteur du film, proposera le film dans les prochaines semaines. Un petit conseil ? Réglez le son et profitez, si vous le pouvez, d’une qualité optimale. L’acoustique et les sons du film sont excellents.