[Note spectateurs]
Carte d’identité :
Nom : 7 jours pas plus
Père : Héctor Cabello Reyes
Date de naissance : 2017
Majorité : 03 janvier 2018
Type : Sortie Blu-ray/DVD
Nationalité : France
Taille : 1h30 / Poids : NC
Genre : Comédie
Livret de famille : Benoît Poelvoorde, Alexandra Lamy, Pitobash…
Signes particuliers : Un joli conte amusant, tendre et émouvant.
L’HISTOIRE D’UNE RENCONTRE IMPROBABLE
LA CRITIQUE DE 7 JOURS PAS PLUS
Résumé : Quel est le point commun entre une vache qui tombe du ciel, un quincaillier célibataire et maniaque, un jeune Indien perdu, et une jolie normande qui aime les quincailliers maniaques ?
Une simple question : tout ce qui nous arrive relève-t-il vraiment du hasard ?
Remake francisé de la comédie argentine à succès El Chino sortie il y a quatre ans, 7 Jours pas plus marque l’improbable rencontre entre une star du cinéma belge et une star du cinéma indien. Benoît Poelvoorde fait face au populaire Pitobash dans cette douce loufoquerie signée Héctor Cabello Reyes, scénariste expérimenté que l’on avait pu voir à l’œuvre sur Incognito, Barbecue, Le Concert ou Retour chez ma Mère, et qui signe là son premier long-métrage derrière la caméra. Dans 7 Jours pas plus, un quincailler de province et un jeune migrant indien se retrouvent réunis après une étonnante histoire de vache tombée du ciel. Loufoque, vous avez dit loufoque ?
Avec son héros bougon qui croise la route d’un lointain étranger et son amusement du choc des cultures sur le ton de la comédie décalée, 7 Jours pas plus aurait pu ressembler à la dernière pochade maladroite de Christian Clavier. Pourtant, un fossé gigantesque sépare le film d’Héctor Cabello Reyes, des farces lourdingues de l’ancien Visiteur. Ce fossé, c’est toute la tendresse et le respect qui habitent ce conte bienveillant, plus préoccupé par l’envie de défendre son joli propos et ses personnages attachants, que motivé par la recherche du rire gras à la lisière du malaise. Conséquence de ce choix qui abandonne le film dans un espèce d’étrange entre-deux entre le populaire et le film d’auteur, 7 Jours pas Plus n’est pas forcément très « efficace » en matière de rires, d’autant qu’il fait preuve d’une inspiration intermittente pour mettre en scène des enjeux finalement assez limités. Mais l’entreprise est sauvée par ce charme désuet et naïf qui lui apporte un capital sympathie non négligeable, et par son élégante façon de contourner les clichés plutôt que de s’y abîmer avec lourdeur pour « faire marrer ». Sans oublier la prestation délicate et émouvante d’un Benoît Poelvoorde formidable en quincailler solitaire, maniaque obsessionnel et asocial, lequel apporte beaucoup à cette tragi-comédie dont l’intelligence est de ne jamais mettre un personnage au-dessus de l’autre, peignant ainsi avec délicatesse, la relation touchante qui se noue entre ces deux être perdus, chacun à leur manière.
BANDE ANNONCE :
Par Nicolas Rieux