Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : Pixels
Mère : Chris Columbus
Date de naissance : 2015
Majorité : 22 juillet 2015
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h46 / Poids : 110 M$
Genre : Comédie SF
Livret de famille : Adam Sandler (Sam Brenner), Michelle Monaghan (Violet Van Patten), Kevin James (Président Cooper), Peter Dinklage (Eddie Plant), Josh Gad (Ludlow), Sean Bean (Hill), Brian Cox (Porter), Ashley Benson (Lady Lisa), Jane Krakowski (Première dame)…
Signes particuliers : Le blockbuster délirant de l’année par Chris Columbus.
LET’S PLAY !
LA CRITIQUE
Résumé : À l’époque de leur jeunesse, dans les années 80, Sam Brenner, Will Cooper, Ludlow Lamonsoff et Eddie « Fire Blaster » Plant ont sauvé le monde des milliers de fois… en jouant à des jeux d’arcade à 25 cents la partie. Mais aujourd’hui, ils vont devoir le faire pour de vrai… Lorsque des aliens découvrent des vidéos d’anciens jeux et les prennent pour une déclaration de guerre, ils lancent l’assaut contre la Terre. Ces mêmes jeux d’arcade leur servent de modèles pour leurs attaques. Cooper, qui est désormais Président des États-Unis, fait alors appel à ses vieux potes pour empêcher la destruction de la planète par PAC-MAN, Donkey Kong, Galaga, Centipede et les Space Invaders… Les gamers pourront compter sur l’aide du lieutenant-colonel Violet Van Patten, une spécialiste qui va leur fournir des armes uniques…L’INTRO :
En 2010, Patrick Jean réalisait un court-métrage hallucinant répondant au doux nom de Pixels, et dans lequel des créatures 8-Bits telles que Pac-Man ou Donkey Kong envahissaient New-York. Un tour de force saisissant qui n’est pas tombé dans les yeux d’un aveugle puisque quelques producteurs hollywoodiens ont décidé d’adapter cet effort remarquable au cinéma en version long-métrage. Le pari était audacieux mais il pouvait donner naissance à l’un des blockbusters les plus original du moment. Et c’est sur Chris Columbus, mythique scénariste des Goonies ou de Gremlins et réalisateur non moins mythique de Maman, J’ai raté l’avion, Madame Doubtfire ou des premiers Harry Potter, que s’est porté leur choix pour matérialiser cette vision grandeur nature d’une invasion extraterrestre fomentée par des aliens se servant des plus célèbres créatures des jeux vidéos d’arcade des eighties pour nous envahir. Ce très attendu projet loufoque et limite conceptuel est enfin arrivé !L’AVIS :
Cinéaste dont l’essentiel de la gloire s’est faite dans les années 80 et 90, Columbus rend un hommage vibrant aux années geek avec cette aventure SF délirante ou des aliens viennent provoquer les terriens dans une partie de jeux vidéo d’arcade sur fond de destruction du monde en cas de défaite. Des acteurs cools, un concept cool pour les néo-trentenaires que nous sommes, un script ludique et de beaux effets spéciaux rétro-technologiques, et voilà, on vous présente Pixels le long-métrage, sans doute le blockbuster le plus curieux de l’année. Il faut bien avouer que ce n’est pas tous les jours qu’une escouade de nerds se retrouvent aux prises avec Pac-Man, Space Invader, Donkey Kong ou encore Tetris, dans les rues de New-York !Avec Pixels, Chris Columbus ravive avec magie tout un pan de la pop-culture des années 80. La culture des jeux vidéo bien entendu et qui est fortement à l’honneur, mais pas seulement, aussi la culture musicale, cinématographique, vestimentaire… Très inspiré du style des grands musts des eighties à la SOS Fantômes (auquel le film offre une référence évidente), Pixels est une joyeuse comédie d’action débridée et pleine d’entrain, à la fois drôle et généreuse, en plus d’être nourrie par un second degré fort en légèreté et en non-sérieux et par une délicieuse nostalgie offrant un cachet à la fois moderne et rétro à un film qui ne ressemble clairement à aucun autre. C’est déjà ça. Couleurs flashy, coupes mulet, cubes pixellisés partout, références à la pelle, succulente galerie de personnages, belle brochette d’acteurs (Sandler, Dinklage, Josh Gad, Kevin James, la sexy Michelle Monaghan, les trognes de Brian Cox ou de Sean Bean ou la bombe atomique Ashley Benson)… Pixels amuse voire régale, de façon peut-être un peu intermittente, mais le pari est globalement réussi à l’image de son visuel rutilant, et parvient à s’extraire du trop-générationnel pour devenir un divertissement qui conviendra à tous.Si son concept a un peu de mal à amuser sur l’entièreté du long-métrage alors qu’il est le vrai point fort du film, on se délectera néanmoins de la douce folie qui anime cet entertainment sympathique et plein de charme, aux allures de réunion geek autour de la pop-culture. Après, si l’on peut comprendre aisément le choix de Chris Columbus à la barre pour son passif et son héritage légendaire, son style un peu vieillot amenuise parfois l’impact d’un film qui aurait gagné à être plus énergique et fou, plus rythmé et plus varié, qui aurait peut-être gagné à être diriger par un vrai geek de la période concernée et non un contemporain qui l’a côtoyé. On en a beaucoup parlé ces temps-ci pour une sombre histoire d’homme-fourmi, mais quel bonheur c’eut été de voir un Edgar Wright et sa patte affirmée à la baguette, pour ne citer que lui. Un peu paresseux sur les bords et privé d’une flamme qui illuminerait vraiment la lueur de folie vacillante qui éclaire le projet, reste quand même une gentille poilade plutôt attachante mais un peu trop sage, parodiant gentiment avec second degré les toiles gigantesques d’un Michael Bay et consort mais sans jamais atteindre le dernier niveau du jeu qu’elle propose. Rigolo à défaut d’être brillant. Et comme toujours, on laissera le mot de la fin à la 3D qui est sympa mais dispensable car pas utilisée à meilleur escient.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux