MICROBE ET GASOIL de Michel Gondry : la critique du film [Sortie Ciné]

Nom : Microbe et Gasoil
Père : Michel Gondry
Date de naissance : 2015
Majorité : 08 juillet 2015
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h43 / Poids : NC
Genre : Comédie

Livret de famille : Ange Dargent (Microbe), Théophile Baquet (Gasoil), Diane Besnier (Laura), Audrey Tautou (Marie-Thérèse), Vincent Lamoureux (Steve), Agathe Peigney (Agathe), Douglas Brosset (Oscar), Charles Raymond (Kevin)…

Signes particuliers : Le beau retour de Michel Gondry et de tout son sens de la rêverie, avec une petite sucrerie irrésistible.

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LA CRITIQUE

Résumé : Les aventures débridées de deux ados un peu à la marge : le petit « Microbe » et l’inventif « Gasoil ». Alors que les grandes vacances approchent, les deux amis n’ont aucune envie de passer deux mois avec leur famille. A l’aide d’un moteur de tondeuse et de planches de bois, ils décident donc de fabriquer leur propre « voiture » et de partir à l’aventure sur les routes de France…L’INTRO :

Au sortir du très critiqué L’Ecume des Jours, qui semble avoir laissé des traces chez son auteur, Michel Gondry a pris la décision de se tourner vers quelque-chose de plus personnel pour digérer ce qui s’est avéré être un semi-échec. Passé son documentaire d’animation sur le philosophe Noam Chomsky, le cinéaste revient au long-métrage de fiction avec Microbe et Gasoil, un film au titre improbable qui puise très largement dans ses souvenirs de jeunesse. Avec tout son sens de la rêverie merveilleuse, Gondry nous conte les aventures estivales d’un duo d’adorables chenapans, les copains surnommés Microbe et Gasoil, décidés à construire une voiture pour partir ensemble sur les routes de France.L’AVIS :

Avec un regard plein de candeur et de nostalgie, Michel Gondry réveille des souvenirs de son enfance et assemble des bribes réminiscentes dans un film plus personnel, délicieusement authentique, subtilement tendre, formidablement drôle, laissant miroiter les éclats de lumière de cet âge espiègle de l’enfance où tout est possible alors que l’imaginaire innocent se frotte à la découverte du monde. Liberté, amitié, premiers émois amoureux, construction personnelle, hostilité face au monde des grands, mal-être, besoin de s’affirmer, de grandir, d’assumer sa différence pour trouver sa propre voie… Tout y passe dans cette gourmandise aux allures de bande dessinée cinématographique narrant un road movie avec plein de bienveillance et d’énergie truculente. Ce que raconte Gondry est finalement universel, et chacun y trouvera des éléments de soi ou de son vécu, qu’ils soient en surface ou plus en profondeur. Et même si le cinéaste semble éprouver quelques difficultés à conclure son histoire, on ne peut résister à cette balade dans la magie de l’enfance, en compagnie d’un duo de jeunes garçons adorables que l’on aurait aimé connaître à cet âge, pour vivre avec eux des aventures excitantes. Un buddy movie à hauteur d’enfant, fait de charme, de douceur et de naïveté, où règnent complicité adorable, dialogues fabuleux, drôlerie ubuesque et justesse permanente. Microbe et Gasoil est un petit bonheur irrésistible, sincère et farceur, un film plein de fraîcheur et de passion qui nous cueille sans peine par son récit initiatique teinté de malice. Et au passage, le retour d’un grand Michel Gondry qui, décidément, sait tellement bien parler des enfants, comme on avait déjà pu le voir avec The We and the I. En même temps, c’est toute la base de son cinéma finalement, parler de la rêverie des enfants, qu’ils soient petits ou grands.

LA BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux