Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : 7 Cajas
Père : Juan Carlos Maneglia
Date de naissance : 2012
Majorité : 18 février 2015
Type : Sortie DVD
(édité chez TF1 Vidéo)
Nationalité : Paraguay
Taille : 1h44
Genre : Thriller
Livret de famille : Celso Franco (Victor), Víctor Sosa (Nelson), Lali González (Liz), Nico García (Luis), Paletita (Dario), Manuel Portillo (Servan), Mario Toñanez (Osorio), Nelly Dávalos (Tamara)…
Signes particuliers : Un thriller haletant venu du Paraguay.
POUR UNE POIGNÉE DE DOLLARS
LA CRITIQUE
Résumé : Au Paraguay de nos jours, Victor a dix-sept ans et survit comme il peut en effectuant quelques livraisons avec sa brouette, dans un marché couvert. Un vendredi soir, il accepte une proposition inhabituelle contre de l’argent : livrer sept boîtes – dont il ne sait rien du contenu – en échange de la moitié d’un billet de cent dollars. L’autre moitié du billet déchiré ne lui sera remise qu’après la mission terminée. Mais ce qui ne devait être qu’une simple livraison se transforme rapidement en course-poursuite haletante à laquelle Victor se trouve fatalement mêlé, mais dont il ignore tout… L’INTRO :
Second film de la collection « Polars du Monde » éditée par TF1 Vidéo, voici le paraguayen 7 Boxes de Juan Carlos Maneglia, dont c’est le premier vrai long-métrage après une telenovela, un court et un moyen-métrage. Un thriller montré à Beaune en 2012 et plongeant dans les bas-fonds de la ville de Asuncion, pour se coller aux basques d’un gamin de 17 ans embarqué dans une galère infernale après avoir voulu se faire un peu d’argent pour s’acheter un téléphone portable avec caméra intégrée, lui qui est fasciné par l’image vidéo. Acceptant de convoyer des caisses au contenu mystérieux pour le compte d’un truand, Victor ne sait pas bien où il a mis les pieds. Il va vite le découvrir… L’AVIS :
Dans la veine du brésilien La Citée de Dieu dont il pourrait être en quelque sorte le cousin paraguayen moins brillant, 7 Boxes est une petite surprise pleine de mordant et d’à-propos, croisant la dynamique haletante du thriller et l’illustration de la misère sociale sur fond de lutte des classes et de lutte inter-classe, non pas pour vivre mais pour survivre. Le marasme économique, l’errance de la jeunesse sans but ni avenir, la corruption, le désintéressement des institutions étatiques envers la « petite population », les classes défavorisées contraintes de s’affronter au lieu de s’entraider, pour s’en sortir… 7 Boxes est une œuvre enragée qui a des choses à dire, et qui les exprime par le prisme d’un film de genre hargneux, dont la violence formelle et morale n’a pour but que de se faire l’écho de cette violence sociale opérant en arrière-plan dans un pays où l’espoir semble s’être éteint. Malgré de nombreux défauts, essentiellement narratifs et récurrents chez les premiers films à la recherche d’une maîtrise pas toujours adroitement rencontrée (le montage éclaté ne le sert pas toujours, les passages sur les criminels n’ont aucune intensité et freinent la vivacité acquise, l’ensemble est parfois brouillon), 7 Boxes parvient à se hisser suffisamment haut pour se montrer. Et pour faire mouche, malgré un rythme que l’on aimerait bien aimé plus ciselé. On ne manquera pas en tout cas, de saluer la performance des jeunes acteurs en présence, Celso Franco en tête, jeune héros candide qui porte ce périple exténuant sur ses épaules.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux