Mondo-mètre :
Carte d’identité :
Nom : 2 Guns
Père : Baltasar Kormakur
Livret de famille : Denzel Washington (Bobby), Mark Wahlberg (Stig), Paula Patton (Deb), James Edward Olmos(Papi Greco), Bill Paxton (Earl), James Marsden (Quince), Fred Ward (l’amiral)…
Date de naissance : 2013
Majorité au : 25 septembre 2013 (en salles)
Nationalité : USA
Taille : 1h49
Poids : 61 millions $
Signes particuliers (+) : Un actionner lancé sur le terrain du buddy movie à la sauce nineties, basique mais dont la simplicité rime avec efficacité alors que l’ensemble de son cast semble s’éclater comme des petits fous.
Signes particuliers (-) : Difficile de retenir quoique ce soit de cette série B bas du front, au script complètement fumeux (et fumiste) et aux limites qui se posent d’elles-mêmes d’emblée. Une bêtise éculée sans saveur particulière, seulement distrayante mais semblable à des tas d’autres.
2 GUNS, 1 SCRIPT, 0 IDÉES : LA MÉTHODE RÉGRESSIVE
Résumé : Deux criminels se révèlent être chacun un agent sous couverture censé piéger l’autre. Quand ils décident de s’attaquer à un chef de cartel, leur hiérarchie respective les lâche…
A mini-film, mini-critique. On ne va pas se le cacher, il n’y a pas grand-chose à dire sur ce 2 Guns, thriller d’action efficace réalisé par l’islandais Baltasar Kormakur (Contrebande, 101 Reykjajik) et emmené par le duo bankable Denzel Washington et Mark Wahlberg, bien entouré de quelques solides seconds rôles comme Bill Paxton, James Edward Olmos (le commandant Adama de la série Battlestar Galactica), Paula Patton en caution féminine sexy mais aussi James Marsden ou Fred Ward. Succès en demi-teinte au box office américain où il n’a pas rencontré le succès escompté vu la valeur marchande de son duo de stars (74 millions d’engrangés pour 61 de dépensés), 2 Guns débarque chez nous comme la petite série B sans prétention qu’il est (enfin, série B au budget quand même assez confortable) et son destin n’est pas parti pour être bien différent que ce soit chez nous où dans le reste du monde d’ailleurs. Notons enfin que le film est une adaptation d’un comic-book de Steven Grant, l’auteur derrière la saga Punisher.
Actionner bas du front et très simpliste, 2 Guns est un produit basique de divertissement très formaté pour plaire et distraire, mêlant notamment tous les ingrédients nécessaires à un spectacle pour soirée détendue et pas très intello. Action bien sûr, énigme à résoudre pour deux flics piégés dans situation foireuse ensuite, mais surtout humour avec ses allures de buddy movie décalquant tous les codes les plus éculés du genre. On voudrait tirer à boulets rouges sur cette bêtise plus que limitée, qu’on n’y parviendrait pas complètement. En cause, un film qui affiche une sincérité désarmante dans sa démarche de joujou décérébré confié à un réal qui s’amuse au moins autant que ses comédiens dans une vaste blague foireuse clinquante qui essaie d’en balancer plein la vue sans chercher midi à quatorze heures. 2 Guns est juste un moment de cinéma, pas plus, pas moins. Un film assez moche dans le principe, carrément stupide dans l’écriture avec son scénario fumeux et mal fagoté, oubliable dans le seconde qui suit le passage de porte du cinéma dans lequel on l’a vu. Mais sur le moment, il s’acharne à faire la blague avec une grosse dose de tchatche fonctionnant comme un écran de fumée masquant sa stupidité congénitale et son conventionnalisme facile. Ironiquement, c’est sa vacuité même qui le porte tout au long de son récit tirant vers le grand n’importe quoi, invitant le spectateur à poser son cerveau au pied de son fauteuil pour seulement profiter des vannes, des fusillades et de sa facétie plaidant coupable. Il est grand temps d’en finir avec cette chronique avant que l’on ait déjà oublié ce film dont on a seulement retenu… Mince, trop tard.
Bande-annonce :
Par Nicolas Rieux