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PENDANT CE TEMPS SUR TERRE de Jérémy Clapin : la critique du film

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Nom : Pendant ce temps sur terre
Père : Jérémy Clapin
Date de naissance : 03 juillet 2024
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h29 / Poids : NC
Genre : Drame, SF

Livret de Famille : Megan NorthamSofia LesaffreCatherine Salée

Signes particuliers : Une belle entreprise, pas complètement réussie, mais fascinante par intermittence. 

Synopsis : Elsa, 23 ans, a toujours été très proche de son frère aîné Franck, spationaute disparu mystérieusement 3 ans plus tôt au cours d’une mission spatiale. Un jour, elle est contactée depuis l’espace par une forme de vie inconnue qui prétend pouvoir ramener son frère sur terre. Mais il y a un prix a payer…

RENCONTRE DU TROISIEME TYPE

NOTRE AVIS SUR PENDANT CE TEMPS SUR TERRE

Il suffit parfois de voir le nom d’un réalisateur pour se convaincre que l’on a très envie de voir un film. C’est le cas de Pendant ce temps sur terre, drame teinté de science-fiction (ou l’inverse) qui marque le retour du très talentueux Jérémy Clapin, cinq ans après son magistral chef d’oeuvre d’animation J’ai perdu mon corps. Pour son premier long-métrage en prises de vues réelles, Jérémy Clapin se frotte à un registre pas évident, le drame de science-fiction à tendance onirique. Pendant ce temps sur terre suit le parcours d’Elsa, une jeune femme dont la vie a basculé quand son spationaute de grand frère, dont elle était très proche, a disparu au cours d’une mission dans l’espace. Depuis, Elsa traverse sa vie plus qu’elle n’y prend part. Jusqu’au jour où elle est contactée par une forme de vie extraterrestre qui promet de lui rendre son frère si elle les aide.

Jérémy Clapin s’empare d’une thématique continuellement labouré par le septième art, le deuil et sa difficile acceptation. Il n’y a pas un film qui, chaque mois ou presque, ne s’en charge pas pour dessiner une histoire. C’est par le biais du cinéma de genre que Clapin l’approche à son tour, mais le genre n’est ici qu’un modeste déguisement pour conter surtout et avant tout, un drame intimiste où la perte d’un fils/d’un frère laisse un trou si béant que seul l’imaginaire fantastique peut le combler. Magnifique de sobriété, parfois bouleversant de justesse et lesté d’une certaine forme de puissance évocatrice, cette fable allégorique se révèle d’une jolie sensibilité dans le regard qu’elle porte sur son sujet douloureux. Sans pour autant oublier d’y adjoindre une petite tension qui confère au film, un côté OFNI déstabilisant comme en pond parfois le cinéma nordique. Malheureusement, cette proposition audacieuse mélangeant rencontre extraterrestre et tragédie familiale laisse derrière elle, un petit goût d’inachevé. Parce que le récit ne parvient jamais à nous emporter totalement et parce que le film mélange beaucoup de choses (SF, fantastique, drame, animation, horreur) sans toujours que le mariage soit réellement convaincant. Trop d’idées tue parfois l’idée.

 

Par Nicolas Rieux

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