
Nom : Jurassic World: Rebirth
Père : Gareth Edwards
Date de naissance : 04 juillet 2025
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 2h13 / Poids : 180 M$
Genre : Action, Aventure, SF
Livret de Famille : Scarlett Johansson, Jonathan Bailey, Mahershala Ali, Rupert Friend, Manuel Garcia-Rulfo…
Signes particuliers : Quand les dinos redeviennent (enfin) les stars du film.
Synopsis : Cinq ans après JURASSIC WORLD : LE MONDE D’APRÈS, l’environnement de la planète s’est révélé hostile pour la plupart des dinosaures. Ceux qui subsistent vivent dans des zones équatoriales isolées, aux conditions proches de celles de leur ère d’origine. Parmi ces créatures terrifiantes, trois spécimens renferment peut-être la clé d’un remède capable de changer le destin de l’humanité.

LA RENAISSANCE DE LA SAGA CULTE ?
NOTRE AVIS SUR JURASSIC WORLD : RENAISSANCE



Un retour aux sources et profusion de passages mémorables (on peut même aller jusqu’à dire qu’il avait plus de passages marquants dans ce volet que dans les trois précédents réunis), Renaissance a failli réussir un coup XXL, celui de faire du film l’un des meilleurs de l’histoire de la licence Jurassic. « Failli » seulement car le film tire une balle dans le pied de toutes ses qualités et le pistolet est de la marque « scénario ». Face aux petites incohérences ou détails improbables, on a coutume d’entendre que « ça va, c’est du cinéma« . Comprenez par là que c’est pas grave, d’autant plus dans un film science-fiction à base de dinosaures ressuscités 66 millions après leur disparition. On peut l’entendre et le comprendre, le problème c’est quand il ne se passe pas cinq minutes discontinues sans qu’une incohérence petite, moyenne ou grosse ne fassent pas lever les yeux au ciel de dépit. Oui, Renaissance assure le spectacle massif, et oui le film peut se vanter d’une mise en scène assez folle excitant l’imaginaire à travers un bon lot de scènes franchement dingues. Et oui encore, on pourra aussi saluer la discrétion de ses petites références ou clins d’œil aux précédents volets qui évitent le fan service lourdement épuisant.
Mais côté écriture, est-ce de la bêtise ou de la paresse, on vous laisse le choix. Toujours est-il que Renaissance cumule de manière assez ahurissante les traits d’écriture crétins. Déjà, la justification du principe de la mission laisse dubitatif (seuls les plus gros dinos peuvent faire l’affaire – scénaristiquement commode). Pas mieux sur la manière dont sera incorporé des personnages supplémentaires (une famille sauvée du naufrage). Rien ne tient vraiment debout dans le script de Koepp et la suite sera un festival de raccords foireux, d’actions stupides ou insensées… On n’entrera pas dans les détails pour ne rien spoiler mais l’accumulation est telle, qu’elle en gâcherait presque un plaisir qui aurait pu être maximal. Cela dit, elle n’est qu’une partie émergée du génome écrit par David Koepp, à laquelle s’ajoutent des personnages trop survolés pour être attachants (on est loin de l’époque des bien plus consistants Alan Grant, Ellie Sattler, Ian Malcolm) et une intrigue globalement assez prévisible et structurellement déséquilibrée entre l’exposition, le milieu et la fin. Les intentions étaient bonnes, leur exécution moins. Le spectacle est cool voire fulgurant… à condition de ne pas s’agacer dès le départ de l’imbécilité de ce qui est raconté et de comment c’est raconté.
Par Nicolas Rieux