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ARCADIAN de Benjamin Brewer : la critique du film

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Nom : Arcadian
Père : Benjamin Brewer
Date de naissance : 17 août 2024
Type : disponible sur Canal+
Nationalité : USA
Taille : 1h28/ Poids : NC
Genre : Fantastique

Livret de Famille : Nicolas Cage, Jaeden Martell, Maxwell Jenkins

Signes particuliers : Entre le petit film d’auteur et la série B de monstres…

Synopsis : Dans un monde futuriste, un homme et ses deux fils tentent de survivre, alors que la nuit venue, des monstres s’en prennent sauvagement aux humains.

NICOLAS CAGE FACE A DE GROSSES BESTIOLES

NOTRE AVIS SUR ARCADIAN

Si la filmographie de l’ami Cage est devenue assez binaire depuis quelques années, il peut arriver parfois qu’un film s’échappe par mégarde des conventions que l’acteur a établi. Arcadian est de ceux-là. Réalisé par Jonathan Brewer, ce thriller d’épouvante post-apocalyptique n’est ni une de ces purges DTVesques que l’acteur enchaîne à la pelle pour éponger ses dettes, ni l’une de ses prises de risque indé lui permettant de rappeler qu’il reste un putain d’acteur (Mandy, Pig, Dream Scenario, Longlegs). À vrai dire, Arcadian erre un peu entre les deux catégories sans vraiment choisir son camp. Il est pour moitié un petit DTV horrifique traînant ses faibles moyens comme un boulet enchaîné à son scénario manquant cruellement de densité et d’originalité (l’humanité décimée par des créatures féroces qui sortent la nuit). Effets spéciaux moyens, rythme chiant, design douteux des créatures à la limite du ridicule, facilités, construction simpliste, manque d’épaisseur… Arcadian souffre pour éviter le ridicule et s’y écorche plusieurs fois la carlingue en le côtoyant de trop près. Mais à l’opposé, Arcadian est aussi à 50% un film étonnant faisant dans l’épouvante intimiste avec un souci de qualité ailleurs que dans ses envolées horrifiques. Le scénario est bâti comme un drame familial, la mise en scène épouse ces intentions avec un style auteuriste épuré, la construction préfère prendre son temps plutôt que de céder tout de suite au spectaculaire facile, un vrai souci a été accordé à la musique (superbe) et à la direction d’acteur, avec des comédiens offrant des partitions sobres et justes (d’un Nicolas Cage en retrait aux deux jeunes Jaeden Martell et Maxwell Jenkins incarnant cette fratrie en difficulté).

Sans être un bon film car il finit par devenir aussi ennuyeux que prévisible quand il se met sur les rails du film de monstres classique, Arcadian ne démérite pas par ses tentatives de différence. Certes elles ne durent qu’un temps mais aussi court soit-il, il aura suffi pour donner une identité à la série B de Benjamin Brewer. Rien qui ne l’empêchera de tomber dans l’oubli d’ici quelques mois mais on essaiera de se souvenir qu’entre deux faiblesses structurelles, Arcadian présentait quelques inspirations intéressantes. Pas le plus nul des Nicolas Cage. Pas le meilleur non plus.

 

Par Nicolas Rieux

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