Nom : Franny
Père : Andrew Renzi
Date de naissance : 2015
Majorité : Inconnue
Type : Sortie indéterminée
Nationalité : USA
Taille : 1h30 / Poids : NC
Genre : Drame
Livret de famille : Richard Gere (Franny), Dakota Fanning (Olivia), Theo James (Luke), Clarke Peters (Romano), Brian Anthony Wilson (Jesse), Lyssa Roberts (Molly), Roy James Wilson (Charlie)…
Signes particuliers : Un film qui aurait gagné à ne pas avoir Richard Gere à bord, aussi excellent soit-il dedans.
FRANNY LE JOUR, FRANNY LA NUIT, C’EST UN POÈME…
LA CRITIQUE
Résumé : Francis Watts, « Franny », est riche, beau et célibataire. Alors où est le problème ? Le problème, c’est qu’il a 60 ans et qu’il n’a pas accompli grand-chose. Dans un effort désespéré pour recommencer une nouvelle vie, ce philanthrope drogué aux pilules va s’immiscer dans la vie d’un jeune couple.L’INTRO :
Pour son premier long-métrage de fiction après quelques courts et un documentaire, le jeune metteur en scène Andrew Renzi se retrouve à diriger rien de moins que Richard Gere, Dakota Fanning et Theo Divergent James, dans un drame questionnant la thématique du deuil et de la culpabilité. Un film indépendant, présenté au prestigieux Festival de Tribeca, d’où il est reparti adoubé et couverts d’éloges dithyrambiques. Sélectionné en compétition au Champs-Elysées Film Festival, c’était l’occasion idéale pour découvrir Franny, supposée pépite annonçant un très grand Richard Gere dans l’un des plus beaux rôles de sa « nouvelle carrière ».L’AVIS :
Si les intentions affichées par le projet d’Andrew Renzi étaient louables au départ, malheureusement, force est de constater qu’elles n’ont pas pu survivre à un processus d’écriture et de mise en scène qui aura défiguré son visage initial et ses ambitions recherchées. En cause, l’interventionnisme d’un Richard Gere qui aura fait retravailler le script au point de transformer son essence la plus profonde, au point de tuer tout ce que pouvait avoir d’intéressant Franny. L’acteur souhaitant quelque-chose de moins sombre et d’au contraire plus lumineux, a finalement rendu ce premier effort confus, à cheval entre ce qu’il était au départ et ce qu’il est devenu à l’arrivée. Une position inconfortable qui se ressent à l’écran, Franny peinant à énoncer clairement ce qu’il veut raconter. Laborieux, monocorde, creux, sans aucune aspérité ni relief, Franny traverse son sujet sans jamais l’embrasser vraiment, comme s’il marchait dans un couloir truffé de portes ouvertes, qu’il ne franchit jamais, préférant tracer tout droit vers sa résolution en laissant de côté ce qu’il avait de meilleur. Et au final, le spectateur de se demander quel était réellement le sujet du film ? L’histoire d’un homme endeuillé en proie à des remords déchirants ? L’histoire d’un insatisfait s’immisçant à outrance dans la vie d’autrui au point d’en devenir inquiétant d’omniprésence ? L’histoire d’un drogué, accroc à la morphine, luttant contre ses propres démons ? Franny passe à côté de la porte d’un drame sombre et bouleversant mais ne s’y intéresse pas vraiment. Franny passe à côté de la porte d’un thriller suffocant mais ne s’y intéresse pas vraiment. Franny passe à côté de la porte d’un portrait de personnages à jamais traumatisés mais ne s’y intéresse pas vraiment. En définitive, Franny ne s’intéresse à pas grand-chose et sombre dans le vide entre frustration et mauvais choix, vide duquel subsiste uniquement la performance d’un bon Richard Gere mais qui aurait gagné à ne pas être de l’aventure puisque la petite histoire montre qu’il est le principal responsable de cet échec. Dommage, la matière était là mais pas le résultat.
BANDE-ANNONCE : Prochainement
Par Nicolas Rieux