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VERONICA de Paco Plaza : la critique du film

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Carte d’identité :
Nom : Veronica
Père : Paco Plaza
Date de naissance : 2017
Majorité : 24 janvier 2018
Type : Sortie en salles
Nationalité : Espagne
Taille : 1h50 / Poids : NC
Genre
: Épouvante

Livret de famille : Sandra Escacena, Bruna González, Claudia Placer…

Signes particuliers : Efficace mais déjà-vu.

MÊME PAS PEUR !

LA CRITIQUE DE VERONICA

Résumé : À Madrid, après avoir participé à une séance de spiritisme avec ses amies, une jeune fille est assaillie par des créatures surnaturelles qui menacent de s’en prendre à sa famille. Le seul cas d’activité paranormale officiellement reconnu par la police espagnole. 

Il fut un temps où l’on guettait avec un appétit insatiable, les péloches horrifiques venues d’Espagne, néo-terre d’accueil du cinéma de genre en Europe et dont la qualité des productions en faisait des valeurs sûres et incontournables. Mais faute d’avoir su se renouveler sur la durée, cette époque est révolue, le polar noir ayant pris le relai comme fer de lance du cinéma ibérique. Dix ans après avoir signé l’un des meilleurs films d’horreur des années 2000, le réalisateur de Rec est de retour aux affaires avec un nouveau long-métrage dont on espérait qu’il ressusciterait un Paco Plaza en difficulté sur les deux suites qu’il lui avait donné. Avec Veronica, Plaza nous accroche solidement au cauchemar d’une jeune adolescente pourchassée par une créature maléfique après une séance de spiritisme avec des copines.

À défaut de proposer quelque chose de vraiment original que l’on n’aurait pas déjà vu des dizaines de fois (au hasard dans Conjuring, Insidious, Délivre-nous du Mal, L’Exorcisme d’Emily Rose et on en passe), Paco Plaza a au moins le mérite de pondre un film d’horreur efficace et adulte, ce qui change un peu des produits marketing sortis à la chaîne de l’usine Blumhouse. Concrètement, les accrocs au cinéma de genre auront peu de chances d’être surpris par la recette basée sur un festival de codes dont on a tellement l’habitude, qu’il devient difficile de marcher encore et d’éprouver de la terreur. Mais passée la déception d’un film peu subtil et très linéaire, marqué par une écriture en pilotage automatique, l’ensemble fonctionne et parvient à faire la blague, rehaussé par une mise en scène capable d’inspiration intermittente, par la qualité de l’interprétation de la jeune Sandra Escacena, et par une touche rétro rappelant par moments l’époque giallo de Dario Argento et certains classiques de l’épouvante des années 70 comme Suspiria, La Grande Menace et d’autres.

Reste que l’on aurait aimé voir Paco Plaza plus inspiré, plus préoccupé par une volonté de réinventer la peur au lieu de se contenter de suivre à la lettre, les passages obligés du film d’épouvante surnaturel. Avec une forme qui n’est pas sans rappeler les effets de Rec, le cinéaste signe au final un film frustrant, désireux de nous offrir ce que l’on était venu chercher, mais incapable de faire plus que le strict minimum syndical, et de voler plus haut que les fondations classiques du registre. Les bases sont là mais Plaza ne leur apporte rien de neuf et probablement par manque de moyens et à cause d’un script très léger, son Veronica s’abîme dans l’hyper-lambda, seulement traversé de deux-trois trouvailles visuelles mais rien de plus.

BANDE ANNONCE :


Par David Huxley

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