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TO WRITE LOVE ON HER ARMS de Nathan Frankowski : la critique du film (Sortie VOD)

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to_write_love_on_her_armsMondo-mètre
note 4.5 -10
Carte d’identité :
Nom : To Write Love on Her Arms
Père : Nathan Frankowski
Date de naissance : 2014
Majorité : 20 mai 2015
Type : Sortie VOD
(Éditeur : Sony Pictures)
Nationalité : USA
Taille : 1h58 / Poids : NC
Genre : Drame, Biopic

Livret de famille : Kat Dennings (Renée Yohe), Chad Michael Murray (Jamie), Rupert Friend (McKenna), Mark Saul (Dylan), Juliana Harkavy (Jessie)…

Signes particuliers : A découvrir dans la collection OVNI de Sony Pictures, excellente initiative regroupant quelques petits films indépendants américains qui aurait eu du mal à se frayer un chemin chez nous et qui sont exploités en VOD. Les films sont dispos en VOD sur Vidéo-à-la-demande d’Orange, MyTF1VOD, la Box de SFR, Xbox Vidéo, Google Play et Playstation Store.

RENEE YOHE : L’HISTOIRE D’UN EMBLÈME

LA CRITIQUE

Résumé : Inspiré de l’histoire vraie d’une jeune fille de 19 ans luttant contre ses addictions, To Write Love on her Arms présente une vision d’espoir et de rédemption dans son combat courageux vers le rétablissement…to_write_loveL’INTRO :

Jeune américaine bipolaire de bonne famille qui vrilla comme tant d’autres, vers une adolescence cabossée en dérivant sur les sentiers tortueux de la drogue et de l’alcool, Renee Yohe est devenue un emblème au pays de l’Oncle Sam. A l’heure où nombre de stars ternissent leur notoriété et défrayent la chronique par leur déchéance et leurs cures de désintox à répétition, la jeune femme a connu le chemin inverse. C’est après avoir sombré qu’elle deviendra célèbre. Son combat contre ses addictions destructrices est devenu tout un symbole aux Etats-Unis, après qu’un ami ait raconté ses tourments et sa lutte via un simple texte publié sur MySpace. La suite ? Une association venant en aide aux victimes du fléau ravageur de la drogue, puis le chemin de la rédemption qui la conduira à devenir une blogueuse massivement suivie, puis une auteur-chanteuse derrière le groupe Bearcat. Touché par son histoire, le réalisateur Nathan Frankowski a décidé de brosser le portrait de cette jeunesse déchirée à travers un biopic qui nous parvient grâce à la collection « OVNI » de Sony Pictures, bannière regroupant une sélection de petites pépites indépendantes américaines, se frayant un chemin de distribution chez nous par le biais de la VOD.to write love on her armsL’AVIS :

Un sujet thématiquement et émotionnellement dur, le choix d’un traitement renversant la structure du conte féérique, une petite dose de folie esthétique pour équilibrer le ton sombre de cette histoire douloureuse, une visée lumineuse et porteuse d’espoir, un projet monté sur la base sincère d’un moralisme préventif, une étoile montante volontaire en première ligne (Kat Dennings), quelques jeunes comédiens pour une bonne partie venus du monde de la série télé (Chad Michael Murray des Frères Scott etc.), To Write Love on her Arms avait tout pour être une chronique indépendante pertinente et « délivreuse » d’un message positif. Ou comment aborder une thématique grave en enrobant le drame dans un papier cadeau pop et moderne.to-write_love_onMalheureusement, en dépit de ses bonnes intentions de départ, Nathan Frankowski rate beaucoup trop de choses pour que son To Write Love on her Arms convainque vraiment. À commencer par un scénario maladroit, qui ouvre de nombreuses portes qu’il délaisse aussi sec, laissant sans cesse entrevoir des choses intéressantes sans jamais les accomplir en profondeur. L’inégalité, un défaut qui va alors s’étendre comme un cancer métastasé à tous les tissus du film, à l’image de sa mise en scène, alternant originalité plastique et nombrilisme arty énervant alors que le cinéaste se regarde filmer, remplissant son effort d’effets stylistiques aussi surchargés que parfois inutiles. Egalement, à l’image de sa pléiade de métaphores visuelles entre inspiration créative et lourdeur du symbolisme. Encore, à l’image de sa bande-originale, visant le pop-rock cool mais sombrant bien trop souvent dans la playlist teenage superficielle où tous les titres se ressemblent (et on ne parle pas uniquement de la présence de la chanson phare du groupe de Renee Yohe), égratignant le sérieux tempéré de l’entreprise. Enfin, à l’image de ses comédiens, qui s’échinent à bien faire mais qui sont souvent hors-sujet, à leur décharge, probablement peu ou mal dirigés.TO write loveEn définitive, To Write Love on her Arms est un bel objet ronronnant, soigné, inventif et non sans justesse dans le traitement de certaines zones de son sujet, mais coupable d’un amoncellement de petites gaucheries typiques de ces premiers films indé (le deuxième pour l’auteur, après un obscur actioner) qui veulent trop se faire remarquer au risque de sombrer dans l’excès volontariste du trop bien faire. Jankowski ne se vautre pas complètement et ne manquait clairement pas d’idées (le décorum onirique séduit par à-coups), mais sa singulière tentative est une réussite en demi-teinte. Ou un semi-échec, selon qu’on préfère y voir le verre à moitié plein ou à moitié vide. Joliment fait sur la forme malgré sa répétitivité, To Write Love on her Arms manque d’application sur le fond pour prétendre à se hisser un peu plus haut que la simple curiosité insatisfaisante.

BANDE-ANNONCE VO :

Par Nicolas Rieux

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