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THE SECRET MAN – MARK FELT de Peter Landesman : la critique du film [DVD]

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Carte d’identité :
Nom : Mark Felt: The Man Who Brought Down The White House
Père : Peter Landesman
Date de naissance : 2018
Majorité : 06 mars 2018
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h38 / Poids : NC
Genre
: Biopic, Thriller

Livret de famille : Liam Neeson, Diane Lane, Marton Csokas, Josh Lucas, Maika Monroe, Tom Sizemore…

Signes particuliers : Intéressant mais un peu plat.

LIAM NEESON FACE AU SCANDALE DU WATERGATE

LA CRITIQUE DE THE SECRET MAN – MARK FELT

Résumé : Agent spécial devenu numéro deux du FBI, Mark Felt enquête sur une affaire qui pourrait coûter son poste au Président des Etats-Unis. La Maison Blanche et le directeur des services secrets cherchent à enterrer l’enquête. Mark Felt, malgré les pressions énormes du pouvoir, choisit de poursuivre son investigation pour faire éclater la vérité.

Bien que vieillissant (mine de rien, il a 65 ans), Liam Neeson continue de jouer les action man infatigable en alignant les séries B plus ou moins médiocres sans avoir besoin de recourir à ses talents de comédien. Avec Mark Felt, l’acteur s’offre une parenthèse et quelque chose de plus sérieux à jouer. Le film de la transition ? L’avenir nous le dira. En attendant, The Secret Man – Mark Felt nous présente un Neeson grisonnant, un homme de bureau et de politique dont le patronyme est aussi méconnu que son pseudo est célèbre. Mark Felt, c’était Gorge Profonde, l’indic derrière le scandale du Watergate en 1974. A l’époque, deux journalistes du Washington Post font exploser la Maison Blanche de Richard Nixon en dévoilant les agissements d’un Président qui va couler avec cette affaire d’espionnage politique. Rien n’aurait pu être possible sans une source anonyme qui a dévoilé des documents top-secret en cachant son identité derrière un étrange pseudonyme. Il faudra attendre près de trente ans pour que le fin mot de l’histoire soit connu. En 2005, Mark Felt, agent du FBI pendant plusieurs décennies et devenu numéro deux de l’agence à la mort d’Edgar Hoover, passa aux aveux. Gorge Profonde, c’était lui. Dans la foulée, Peter Landesman, ancien journaliste reconverti dans un cinéma à tendance politique (Parkland sur l’assassinat de JFK ou Seul Contre Tous sur un scandale médical qui a défrayé la chronique de la NFL) se lance dans l’écriture d’un scénario centré sur l’homme de l’ombre, là où le célèbre Les Hommes du Président d’Alan Pakula se concentrait sur les deux journalistes. Il faudra de nombreuses années pour que le projet se monte, sous l’impulsion d’un Ridley Scott, producteur.

Passionnant. C’est le mot qui convient pour parler de l’affaire portée à l’écran par The Secret Man. Lisse, c’est en revanche celui qui conviendra le mieux pour qualifier le film de Peter Landesman. Malgré une histoire en or comme moteur de son scénario, d’autant qu’elle se charge d’un nouvel angle d’approche, le cinéaste n’en tire pas grand-chose et se contente d’un biopic très impersonnel et assez manichéen, qui n’ose jamais plonger totalement dans les méandres de son sujet et se limite à une présentation factuelle des actes de son héros patriotique sans jamais gratter plus loin. D’autant plus étonnant venant de Landesman, avec tout son bagage journalistique. Ainsi, The Secret Man échoue à se montrer vraiment captivant et si les grandes lignes de l’intrigue intéressent, le film manque de poigne, d’un regard personnel, d’une volonté de sortir des sentiers tout tracés d’un long-métrage au classicisme mécanique. Porté par un Liam Neeson qui ne fait pas dans la finesse de jeu et se contente de prêter sa silhouette sans se saisir du rôle de cet homme presque effrayant d’obstination envers ses idéaux, The Secret Man se laisse regarder comme un portrait factuel apportant un éclairage différent sur l’affaire, sans toutefois rechercher un quelconque génie du style ni un moyen de transcender son histoire. Et quand on pense au fou-furieux qui agite la Maison Blanche aujourd’hui, il y avait peut-être de quoi faire justement.

BANDE-ANNONCE :


Par Nicolas Rieux

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