Mondociné

TCHAO PANTIN de Claude Berri : la critique du film [réédition Blu-ray]

Partagez cet article
Spectateurs

tchao_pantin_blu-rayMondo-mètre
note 5 -5
Carte d’identité :
Nom : Tchao Pantin
Père : Claude Berri
Date de naissance : 1983
Majorité : 07 décembre 2016
Type : Sortie Blu-ray
Nationalité : France
Taille : 1h40 / Poids : NC
Genre : Drame

Livret de famille : Coluche, Richard Anconina, Agnès Soral, Philippe Léotard…

Signes particuliers : Un classique magnifiquement restauré par Pathé.

LE DÉSESPOIR DU POMPISTE

LA CRITIQUE DE TCHAO PANTIN

Résumé : Lambert, le regard fatigué et l’œil rougi par l’alcool, traine sa solitude dans un garage parisien. Il est pompiste de nuit. Bensoussan, jeune dealer, fuit la police et se réfugie dans la station. Ils deviennent amis. Un jour, Bensoussan est assassiné… tchao-pantin-2Il est des films comme ça, sur lequel le temps n’a pas d’emprise. Tchao Pantin en fait partie. Malgré ses 33 ans, le classique de Claude Berri, et classique du cinéma français en général, n’a pas pris une ride, pas un cheveu blanc, pas une égratignure qui viendrait abîmer sa carrure encore intacte, d’immense chef-d’œuvre bouleversant. Les décennies ont passé et l’on s’extasie toujours autant devant la force de ce drame empreint d’une terrible noirceur qui suinte de toute son âme. On est toujours autant subjugué par la performance magistrale d’un Coluche utilisé à contre-emploi dans un rôle où il crève l’écran par la mélancolie qui l’habite. On est toujours autant ému par la trajectoire de ce jeune juif arabe, petit trafiquant minable campé un Richard Anconina plus attachant que jamais. On est toujours autant saisi par la force de ce récit désespéré déployé autour d’une amitié aussi belle qu’improbable. Aujourd’hui, Tchao Pantin ressort en version restaurée dans une nouvelle et magnifique édition Haute Définition concoctée par Pathé.tchao-pantinDrame profondément noir mâtiné de touches de film policier qui raclent la gorge, où la lumière parvient à s’infiltrer dans les interstices de l’émouvante relation que vont nouer ce pompiste alcoolique-dépressif et ce petit truand pas méchant à qui il tendra la main, Tchao Pantin prend aux tripes, et s’impose comme un coup de génie tirant sa force de tout le lourd bagage qu’il se traînait derrière lui. A l’écran, Coluche transpire l’authenticité. Loin de son célèbre personnage d’humoriste engagé hilarant, il s’appuie sur son vécu personnel pour toucher du bout du doigt la vérité du comédien, celle de s’oublier derrière un rôle et de faire parler ses véritables cicatrices. Au moment du tournage, Coluche était marqué par ses propres problèmes d’alcool, par son divorce, et surtout par la mort de son ami Patrick Dewaere, qui devait initialement jouer dans le film, et dont il porte une part de culpabilité, lui qui lui avait offert l’arme qui aura servi à son geste tragique. Cette période difficile, Coluche l’exploite et la projette à l’écran dans le rôle de sa vie, qui lui vaudra un César bien mérité. Face à son regard vide et malheureux, Richard Anconina n’aura jamais été aussi juste (de loin, sa meilleure prestation avec Itinéraire d’un enfant gâté). De la célèbre scène de la gifle (réellement donnée) à l’économie de dialogues, car les silences peuvent parfois en dire plus que les longues tirades, en passant par une ambiance délétère alourdissant le cadre de ce Paris décrépi, ou encore une émotion palpablede chaque instant, Tchao Pantin est un monument poignant, que l’on appréciera de voir et revoir, sans jamais se lasser.tchao_pantin_blu-rayPour accompagner cette édition superbement restaurée (décidément, Pathé fait partie des quelques éditeurs à proposer un beau travail patrimonial), un festival de suppléments tous plus formidables les uns que les autres. Au programme, « Il était une fois… Tchao Pantin« , passionnant documentaire de Serge July (52 minutes) revenant sur le film, les images d’archives du César remis à Coluche en 1984 et des interviews (certaines issus du DVD de 2003) d’Agnès Soral, de Richard Anconina, du réalisateur Claude Berri et de son assistant Xavier Castano (au total, près de 58 minutes). Une digne réédition.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

2 thoughts on “TCHAO PANTIN de Claude Berri : la critique du film [réédition Blu-ray]

  1. 2 kinds of discounts applicable here :first is the 1 to 3 or even 6 or 12 Month installment plans w/o interest regularly offered by the department store OR supermart – you can call OR check their On-Line Mall,second is the 3 ~ 5 % discount sometimes applied on the product itself and more of a promotion for the stores so have to inquire once the sale starts .

  2. Saddest thing is, these two are probably paid better than the half the people actually developing the game. EA seems the sort of company to sink it’s investment into sales over depnolvmeet.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Close
Première visite ?
Retrouvez Mondocine sur les réseaux sociaux