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Le saviez-vous ? : Tony Scott a été viré… et réembauché trois fois pendant le tournage de Top Gun

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Alors que Top Gun Maverick vient de sortir en salles, retour sur le film original de 1986 réalisé par Tony Scott qui avait propulsé Tom Cruise au rang de superstar mondiale.

En 1985, au lancement du projet, Tony Scott n’était pas encore un réalisateur hyper populaire. Il n’avait à l’époque réalisé qu’un seul long-métrage, l’excellent Les Prédateurs avec David Bowie et Catherine Deneuve. Comment le jeune cinéaste s’était retrouvé à bord du porte-avion Top Gun ? Tout simplement à cause d’une publicité qu’il avait signé pour les voitures Saab et dans laquelle une bagnole roulait sur une piste aux côtés d’un avion de chasse.

Mais en signant pour Top Gun, le regretté Tony Scott était loin de se douter de la galère dans laquelle il mettait les pieds. Durant les mois de tournage, il sera viré pas moins de trois fois par les producteurs Don Simpson et Jerry Bruckheimer ! Viré trois fois et… réembauché trois fois ! Pas banale comme histoire.

Le premier licenciement est intervenu assez tôt dans la production, alors qu’il avait tourné la scène d’ouverture du film. Celui qui se fera connaître pour son cinéma très stylisé, avait une idée bien précise de ce qu’il comptait faire pour Top Gun. Pour la séquence d’ouverture, il filma toute la scène au ralenti avec pas mal de filtres donnant un rendu à la fois très artistique et très sombre. Suivant de près le projet, les huiles de la Paramount ont demandé à voir très rapidement les premières images. En découvrant le résultat, ils ont été pris de panique et ont interdit à Scott de tourner à nouveau au ralenti. Mais le cinéaste était un sacré filou. Sûr de son coup, il a emballé les quelques images suivantes de manière normale… avant de recommencer à shooter au ralenti. Petit couac, les mauvaises bobines ont été envoyées par erreur à la Paramount. En lieu et place de celles contenant les images « normales », ce sont à nouveau des images au ralenti qui ont été expédiées. Le studio était furieux, Tony Scott a vu son contrat rompu. Mais le destin s’en est mêlé. Le tournage avait lieu sur un porte-avion et la météo était déplorable. Impossible de rapatrier l’équipe, tout le monde était coincé à bord. Alors Tony Scott a continué à tourner. La Paramount a finalement décidé d’annuler son licenciement pour le laisser continuer.

 

Puis est venue l’heure du second licenciement… pour une histoire de costumes ! Au centre du problème Kelly McGillis, le visage féminin du film, au cœur de la romance avec Tom Maverick Cruise. Tony Scott lui avait imaginé un look un peu… dévergondée dira t-on (le réalisateur parlera « d’un look un peu putain ». Comprenez par là, un look sexy et sauvage. Mais là encore, les producteurs ont vu leurs poils se hérisser. Exit Tony Scott, sa costumière et sa maquilleuse, l’objectif sera de lui redonner un look plus « terre à terre » et moins provocant. Mais encore une fois, le licenciement sera annulé. Jusqu’au prochain.

Le troisième sera pour une histoire de casques, et plus particulièrement de visières. Par souci d’authenticité, Tony Scott tenait à ce que les pilotes du film portent bien leur casque avec la visière baissée, comme c’est le cas dans la réalité. Et le cinéaste shoota les scènes d’action ainsi. Souci, la Paramount appréciera moyennement la chose car en abaissant la visière des casques, on ne voyait plus le visage des acteurs vedettes et voilà qui posait problème. Tony Scott voulait que l’on voit des casques au milieu de l’immensité du ciel, le studio voulait que les vedettes soient mises en valeur. Divergence artistique. Mais encore une fois, Tony Scott fut réembauché.

 

Trois licenciement et 1001 engueulades avec les producteurs Don Simpson et Jerry Bruckheimer plus tard, Tony Scott a pu aller au bout de Top Gun. Parmi les engueulades, on retiendra notamment celles en raison du dépassement de budget (qui finira à 15 millions). Il faut dire que Scott était un sacré phénomène. La palme revenant au jour où il a tenu mordicus à faire un plan d’avion supplémentaire devant un coucher de soleil. L’image avait de la gueule, certes. Mais pour la tourner, il a fallu faire faire demi-tour au porte-avion transportant les F-14. Coût de l’opération : 25 000 dollars. Passablement énervé par les refus des producteurs, Tony Scott a lui-même signé un chèque pour se payer son plan ! Et on passera sur la tragique histoire du (véritable) pilote Art Scholl qui s’est accidentellement crashé durant le tournage. Un cinéaste, responsable ou non, est rarement épargné par un décès sur son plateau. Néanmoins, et malgré tous ces accrochages, le duo Simpson/Bruckheimer retravaillera à deux reprises avec Scott, sur Le Flic de Beverly Hills et Jour de Tonnerre. Comme quoi.

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