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INTRUDERS (critique)

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Carte d’identité :
Nom : Intruders
Parents : Juan Carlos Fresnadillo
Livret de famille : Clive Owen (John), Daniel Brühl (Antonio), Carice Van Houten (Susanna), Ella Purnell (Mia), Pilar López de Ayala (Luisa), Izan Corchero (Juan)…
Date de naissance : 2011
Nationalité : Espagne, États-Unis, Angleterre
Taille/Poids : 1h41 – 13 millions $

Signes particuliers (+) : Tout au plus, quelques jolis plans esthétiquement élégants et de rares moments qui fonctionnent.

Signes particuliers (-) : Niveau d’inventivité et d’inspiration : zéro. Guère passionnant, guère palpitant, guère intéressant, limite inutile.

 

TERREURS ENFANTINES

Résumé : Deux enfants, Juan en Espagne et Mia en Angleterre, sont terrifiés chaque nuit par la venue d’un « homme sans visage » qui cherche à prendre possession de leur être. La terreur monte quand les parents sont à leur tour victime de ces apparitions…

Juan Carlos Fresnadillo a littéralement mis le monde de l’horreur à l’envers en 2007 en parvenant avec une séquelle dirigée avec une maestria incroyable, à surclasser ce qui était déjà un bijou du genre. 28 Semaines Plus Tard réussissait l’exploit de s’élever encore d’un cran au-dessus de son prédécesseur 28 Jours Plus Tard, l’excellent pépite de Danny Boyle. Entre cette merveille dramatique du film de zombie au lyrisme époustouflant et son excellent Intacto, réalisé en Espagne en 2001, Fresnadillo s’était imposé comme un cinéaste à suivre dont chaque projet allait faire saliver tant il avait preuve d’une réserve de talent brute encore en pleine éclosion. Et c’est dans le film de genre que le metteur en scène ibérique poursuit sa route avec un projet de série B d’épouvante à l’ancienne mettant en scène l’élégante Carice Van Houten et la masse Clive Owen. A mi-chemin entre l’Espagne et l’Angleterre, Fresnadillo propose un récit à la dualité géographique et narrative, suivant deux familles dans deux pays opposé, reliées par un mystère commun et angoissant, celui d’une sorte de boogeyman terrifiant sans visage traquant et traumatisant deux enfants.

On dit souvent « jamais deux sans trois » mais l’adage n’aura malheureusement pas fonctionné pour le cinéaste, qui se plante en beauté avec ce troisième long-métrage poussif et insipide en plus d’être profondément ennuyeux. Fresnadillo s’applique à signer un film fantastico-horrifique élégant rappelant les œuvres d’épouvante à succès produites au Japon, depuis le début des années 2000. On pense à plein de choses d’ailleurs devant cette purge sans âme et bien mollassonne. On pense au cinéma fantastique espagnol, à celui du pays des sushis (ou de Fukushima pour les plus pessimistes de nature), on pense à Insidious ou à Freddy aussi, parfois, et à tout un tas de péloches sans réelle inventivité vues ces dernières années. Mais au fond, on pense surtout car on s’ennuie et que l’on a besoin de combler les 100 minutes creuses que Intruders ne parvient pas à enthousiasmer. Fade, sans originalité, le film déroule un script mou du genou à l’image de ses personnages et de son « monstre » qui pardessus le marché, se plaît à devenir complètement incompréhensible en utilisant des ficelles que l’on connaît déjà et qui n’ont pour seul but, que de nous confondre dans un agencement de mystères et de twists des plus navrants.

Sans jamais être tétanisant ni même un tant soit peu effrayant, Intruders endort plus qu’il ne panique, embrume le cerveau plus qu’il n’intéresse. Et faute de rythme en guise de cerise sur le gâteau, il nous perd définitivement dans les méandres de sa bêtise et de son inutilité malgré quelques séquences pas si mal fichues et tentant d’apposer une tension à l’ancienne mais qui retombe vite comme un soufflé.

Bande-annonce :

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