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HITMAN & BODYGUARD de Patrick Hughes : la critique du film

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Carte d’identité :
Nom : The Hitman’s Bogyguard
Père : Patrick Hughes
Date de naissance : 2017
Majorité : 23 août 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h58 / Poids : 30 M$
Genre
: Comédie, Action

Livret de famille : Ryan Reynolds, Samuel L. Jackson, Gary Oldman, Salma Hayek, Elodie Yung, Richard E. Grant, Joaquim de Almeida…

Signes particuliers : Rien de neuf et pas grand-chose de bon au programme.

ON A PAS DÉJÀ VU CE FILM QUELQUE PART ?

LA CRITIQUE DE HITMAN & BODYGUARD

Résumé : Un redoutable tueur à gages est contraint de témoigner contre son ancien employeur devant la Cour internationale de justice de La Haye. Interpol est alors chargée de l’escorter jusqu’aux Pays-Bas et engage le meilleur garde du corps du métier pour mener à bien cette mission. Mais c’était sans savoir que depuis des années, les deux hommes s’opposent : les voilà désormais obligés de s’associer pour tenter de survivre aux pires épreuves… De l’Angleterre à La Haye, ils vont vivre une aventure délirante, une succession infernale de tentatives de meurtre, de courses-poursuites pour échapper à un dictateur d’Europe de l’Est prêt à tout pour les éliminer.

Hitman & Bodyguard était attendu comme un bon délire estival roulant au buddy movie déjanté à la limite du parodique. Déception de n’y découvrir qu’un actioner débridé, certes comique, mais rarement aussi barré qu’espéré. Porté par un second degré pas assez exploité et un duo qui cabotine à mort (Samuel L. Jackson fait du Samuel L. Jackson, Ryan Reynolds fait du Ryan Reynolds), Hitman & Bodyguard n’atteint jamais des sommets qui l’élèveraient au-dessus des limites de son cahier des charges suivant scrupuleusement la ligne blanche de la série B pétaradante gentiment neuneu et sans prétention. Mais si cette sincérité et cette absence de prétention sont louables, elles restent insuffisantes pour tenir un édifice qui flanche de toutes parts, faute de fondations solides.

Hitman & Bodyguard n’est pas assez drôle pour convaincre en tant que comédie jubilatoire, pas assez original ou référentiel pour titiller notre fibre geek (de ce côté là, Shane Black avait fait mieux sur son The Nice Guys), et pas assez bien troussé pour tenir la route en tant que bon gros film d’action qui en foutrait plein la vue, et ce malgré sa générosité et son efficacité. Sur ce point, la faute à Patrick Hughes, faiseur-tâcheron notoire évoluant en-dessous du niveau zéro de la médiocrité. Alors que le film narre les péripéties d’un tandem « que tout oppose », lancé dans une course contre la montre, direction le tribunal international de La Haye où se tient le procès d’un dictateur pour crime contre l’humanité, c’est son réalisateur qui pourrait y être traîné, pour crime contre le cinéma. Entre la photo immonde supervisé par un chef op aveugle adepte de la lumière délavée dégueulasse, le montage agressif des scènes d’action qui ferait presque passer Michael Bay pour un enfant de Tarkovski, ou la non-réalisation générale qui se plait à shooter le portnawak, on ne sait trop quel méfait artistique choisir pour condamner un Hughes déjà coupable de la débâcle artistique d’Expendables 3.

Bilan des courses, Hitman & Bodyguard amuse par à-coups au détour de 2-3 gags ou punchlines aussi éparses que les nuages un jour d’été (ou tout simplement quand une hilarante Salma Hayek entre en piste), mais ça reste bien maigre pour alimenter ce dessert que l’on imaginait comme une belle connerie régressive généreuse en rires. Coup d’épée dans l’eau, L’Arme Fatale et certains de ses enfants type Le Dernier Samaritain, peuvent dormir tranquille, le pseudo-bruit généré par Hitman & Bodyguard ne devrait pas les réveiller.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

 

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