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RENFIELD de Chris McKay : la critique du film

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Nom : Renfield
Père : Chris McKay
Date de naissance : 31 mai 2023
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h33 / Poids : 30 M$
Genre : Comédie horrifique

Livret de Famille : Nicholas HoultNicolas CageAwkwafina

Signes particuliers : Une relecture drôle, gore et fun du mythe de Dracula. 

Synopsis : Le mal ne saurait survivre une éternité sans un petit coup de pouce. Dans cette version moderne du mythe de Dracula, Renfield est l’assistant torturé du maître le plus narcissique qui ait jamais existé : Dracula. Renfield est contraint par son maître de lui procurer des proies et de pourvoir à toutes ses requêtes, mêmes les plus dégradantes. Mais après des siècles de servitude, il est enfin prêt à s’affranchir de l’ombre du Prince des ténèbres. À la seule condition qu’il arrive à mettre un terme à la dépendance mutuelle qui les unit.

AU SERVICE SECRET DE SA MAJESTE

NOTRE AVIS SUR RENFIELD

Entre deux infâmes navets alimentant les bacs à DVD pas chers ou les plateformes de téléchargement, l’inimitable Nicolas Cage aime à rappeler qu’il est quand même un comédien iconique qu’on adore tous. L’an passé, il avait joué de cette aura avec la comédie Un Comédien en Or Massif, modeste bonbon jubilatoire où il s’auto-incarnait dans une farce réjouissante. Dans la foulée, Renfield lui donne à son tour l’opportunité de briller – et surtout de marier le nanardesque dans lequel il se complaît volontairement depuis des lustres et le plaisir de revoir sa bouille sur grand écran dans un truc un peu plus « kiffant ». Car si l’on n’est pas dans une énième bêtise cheap et sans âme, Renfield est quand même une série B, mais cette fois du genre qui assume pleinement son délire bisseux à consonance nanarde. L’occasion pour Nick Cage de faire sérieusement ce qu’il fait d’ordinaire alimentairement, à savoir s’éclater en roue libre dans une gigantesque connerie frappée de fièvre délirante.
Nicolas Cage a (presque) tout joué dans sa vie. Mais jamais le conte Dracula. C’est maintenant chose faite. Sous l’œil de la caméra déjantée de Chris McKay (Lego Batman le film), Nic se régale dans un rôle dont la démesure outrancière -limite cartoonesque- lui sied comme un gant. On lui a demandé d’en faire des tonnes, de cabotiner à mort, d’imiter feu Christopher Lee, il s’en est donné à cœur joie pour son plus grand plaisir…. et pour le nôtre. Tout ça alors qu’il n’est même pas le héros de la farce puisque contrairement à la plupart des films déjà faits, de ceux de la Hammer au classique de Coppola, la revisite moderne de McKay ne s’intitule pas Dracula mais Renfield. Oui, comme chez Mel Brooks (l’hilarant Dracula Mort et Heureux de l’être) le vrai héros c’est lui, cet assistant-esclave au service de son maître. Un Renfield fidèle depuis des lustres à son « saigneur » mais qui doute aujourd’hui de son asservissement envers le prince des ténèbres. Dans le monde actuel et au contact d’une fliquette à la noble intégrité (l’amusante Akwafina), Renfield aka un excellent Nicholas Hoult se sent pousser des ailes pour envisager de prendre son indépendance. Mais peut-on vraiment lâcher le Maître des Vampires sans en payer les conséquences ?

Délicieusement gore, trash à souhait, bourré d’action et surtout plein d’humour et de dérision, Renfield est un plaisir XXL, une bonne série B régressive et jubilatoire qui se déguste sans aucune modération. Et ça tombe bien car sa générosité à tout pour rassasier à volonté entre grand-guignolesque, ton parodique et bastons hardcore inspirées des films de kung-fu asiatiques. Et en creux de tout ça, une approche humoristico-tragique de la notion de relation toxique et d’emprise d’un pervers narcissique sur une victime mentalement écrabouillée. On est loin de la vision sérieuse de Valerie Donzelli mais ça rend le « délire » nettement moins bête qu’il n’y paraît de premier abord. Amusement maximal.

 

Par Nicolas Rieux

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